Yasser Arafat, le dos au mur
La paix dépend aussi de Yasser Arafat. Le Palestinien doit mettre fin à la violence. L'avis de Brigitte Sion, secrétaire générale du CICAD.
L'enveloppement de Jérusalem ne dissuadera pas les kamikazes et ne rassurera pas la population israélienne dans son ensemble. Les attentats terroristes cesseront quand Arafat appliquera le rapport Mitchell qu'il a accepté et qui l'enjoint de mettre un terme à la violence.
Envelopper Jérusalem? Le projet désespéré du gouvernement israélien est à la mesure de la situation quotidienne en Israël: comment déjouer les sanglants attentats suicide, comment redonner confiance à une population qui a peur de sortir, comment calmer des enfants qui n'osent plus aller à l'école?
Envelopper Jérusalem, l'idée semble trop facile pour qu'on n'y ait pas pensé plus tôt. Malheureusement, elle ne résoudra rien.
D'abord, parce que la détermination et la haine des kamikazes semeurs de mort ne se laisseront pas impressionner ou gêner par un mur ou des obstacles routiers.
Ensuite, parce que ce n'est pas simplement Jérusalem qui est la cible d'attentats, mais bien chaque ville d'Israël, comme on l'a vu à Haïfa, Tel Aviv, Hadera ou Netanya.
Les attentats terroristes cesseront quand Arafat le décidera. Quand il cessera de soutenir les islamistes du Hamas et du Djihad, considérés comme des terroristes par l'Union européenne, quand il n'encensera plus les «martyrs», quand il arrêtera de mentir comme vient de lui signifier officiellement l'administration Bush.
L'arrêt complet de la violence est la première condition des recommandations de la commission Mitchell, soutenue par l'Union européenne et les Etats-Unis.
«Il est important que l'Autorité palestinienne fasse un effort maximum pour appliquer un arrêt total de la violence qui doit être clairement perçu comme tel par le gouvernement israélien».
De même, «le gouvernement israélien doit faire 100% d'efforts pour s'assurer que les points potentiels de friction, là où les Palestiniens entrent en contact avec des Israéliens armés, ne deviennent pas des lieux de nouvelles hostilités».
Brigitte Sion
Secrétaire générale, Coordination Intercommunautaire contre l'Antisémitisme et la Diffamation (CICAD).

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Joignez-vous à la discussion