Fin d’une visite sans fausse note pour Xi Jinping
Le président chinois a choisi la Suisse pour s’adresser au monde. Après son plaidoyer de Davos en faveur de la mondialisation, il s’est érigé devant l’ONU à Genève en défenseur du multilatéralisme et en pourfendeur de l’arme nucléaire. Lausanne, avec la visite au Comité international olympique, puis Genève ont été mercredi les dernières étapes de son voyage en terre helvétique.
Sécurité verrouillée, journalistes interdits de questions: tout a été fait pour que cette visite de quatre jours se déroule sans risque de fâcher le puissant leader chinois, notamment sur la question des droits de l’homme. Chef de la diplomatie suisse, Didier Burkhalter le comprend, mais le regrette. Il l’a dit à Darius Rochebin à Davos.
La délégation qui a accompagné Xi Jinping en Suisse comptait des dizaines de journalistes. Pour ses 200 millions de téléspectateurs, la principale chaîne de télévision chinoise présente cette visite comme un événement historique et le leader comme un homme proche du peuple, en évitant soigneusement les sujets sensibles.
Pour le président chinois comme pour la Suisse, le bilan de cette visite est assurément positif, en termes d’image comme en termes de business. L’analyse de Pierre Nebel.
La Suisse n’a pas manqué de dérouler le tapis rouge pour son hôte illustre, et plutôt cinq fois qu’une. Mais que se passe-t-il lorsque le train s’arrête deux mètres trop loin? On frise alors le burlesque.

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