Vie chère et salaires élevés à Genève et à Zurich
Le rapport triennal de l'UBS sur les prix et les salaires dans le monde place toujours Genève et Zurich parmi les 68 villes les plus chères de la planète. Mais le pouvoir d'achat y est également élevé.
Si l'on excepte Tokyo, les conducteurs de bus zurichois et genevois reçoivent les salaires nets les plus élevés (en chiffres absolus) de la planète. Leurs collègues des 66 autres villes retenues par le rapport de l'UBS sont souvent nettement moins bien lotis.
Pour les autres professions retenues par les économistes de la banque suisse (instituteur, mécanicien sur auto, manoeuvre en bâtiment, cuisinier, cadre, ingénieur, secrétaire), les Etats-Unis font figure d'eldorado.
En tout, le rapport fournit une trentaine de tableaux comparatifs portant sur les salaires locaux, la durée du travail, le pouvoir d'achat (Zurich en troisième position, suivie par Los Angeles et Genève), le prix des denrées alimentaires et d'une série de biens et de services, sans oublier le prix des vêtements, des logements et d'un séjour de courte durée.
En guise de bilan, le rapport dresse un tableau comparatif concernant le coût de la vie. Tokyo figure en tête avec un indice de 150, suivi d'assez loin par Oslo et New York. Zurich figure à la 5e place avec un indice de 100 et Genève à la 11e avec un indice de 93.
Reste à savoir qu'elle est l'utilité réelle de ce genre de classement. Selon Eyvin Furustol, économiste à l'UBS, ce type de rapport peut être profitable à une entreprise lorsqu'elle doit envoyer l'un de ses employés dans le monde. Sur la base des données fournies, l'entreprise peut en effet calculer un certain nombre d'indemnités.
Ce point de vue n'est que partiellement confirmé par Hans Jurg Renk, porte- parole de Nestlé: «Pour ce genre de calcul, nous utilisons un consultant externe. Même si ces rapports fournissent un complément d'information utile».
Une chose est sûre: le choix des villes, comme celui des produits sélectionnés dans ce genre de rapport reposent sur des critères occidentaux. Ces classements qui ont tendance à se multiplier s'adressent en fait à une catégorie particulière de globe-trotter: la tribu des «globalisateurs».
Frédéric Burnand

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