Union Vaud-Genève: la campagne démarre à Genève
Les défenseurs d’une fusion des cantons de Genève et de Vaud ont lancé mardi la deuxième phase de leur plan d’action: ils mobilisent leurs forces en vue du lancement prochain, à Genève, d’une initiative qui vise la création d’un canton commun.
Les défenseurs d’une fusion des cantons de Genève et de Vaud ont lancé mardi la deuxième phase de leur plan d’action: ils mobilisent leurs forces en vue du lancement prochain, à Genève, d’une initiative qui vise la création d’un canton commun.
Fort de leur succès, l’année passée, en terre vaudoise (une initiative similaire avait obtenu près de 14 000 signatures), les promoteurs de ce regroupement cantonal se montrent plus que jamais confiants dans la réussite de leur projet. Ils sont convaincus que les Genevois accueilleront positivement leur initiative, même si ce canton est réputé pour son esprit frondeur.
La confiance des initiants s’est trouvée paradoxalement renforcée par plusieurs échecs récents. Et à commencer par celui de la fusion des hôpitaux cantonaux vaudois et genevois. Un refus qui démontre que la population ne veut pas d’un processus technocratique mais démocratique.
Ce qui est le cas du projet d’union cantonale. En effet, les deux initiatives, celle de Vaud et celle de Genève, devront être soumises au vote populaire avant la fin 2001. En cas d’approbation dans les deux cantons, un parlement commun sera alors élu. Puis chargé d’élaborer une nouvelle constitution. Il s’agit donc bien là d’un projet politique, contrairement aux multiples fusions qui agitent le monde de l’économie.
Quant au projet avorté d’une fusion du canton et de la Ville de Genève, il a démontré, lui, que le débat sur la réforme des institutions était totalement d’actualité. Et pas seulement à Genève.
L’association Union Vaud-Genève est, en effet, persuadée qu’une réforme des institutions politiques au niveau national est vitale pour l’avenir de l’ensemble du pays. Son secrétaire général, François Cherix (à droite), imagine, à terme, une Suisse fédérée en cinq ou six régions.
Le projet de fusion des deux cantons lémaniques participe donc d’une vision politique à long terme qui cherche à répondre aux mutations en cours, qu’elles soient économiques ou sociales.
Frédéric Burnand

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