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Une journée axée sur l'égalité des salaires

"Stop à la discrimination des femmes", clament les pancartes du syndicat Unia devant le Palais fédéral. Keystone

A l'occasion de la Journée internationale de la femme, syndicats et partis de gauche ont pointé du doigt les discriminations salariales qui persistent en Suisse.

Ce contenu a été publié le 08 mars 2006

La Confédération devrait également en faire davantage pour promouvoir les emplois à temps partiel et la représentation féminine dans l'administration publique.

Dans un classement de 19 pays établi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Suisse partage le dernier rang avec les Etats-Unis en matière d'égalité des salaires. Fort de ce constat, le Syndicat de la communication dénonce «une réalité choquante, qui doit disparaître».

Unia, de son côté, a mis à disposition des passants mercredi au centre de Berne le calculateur de salaire «fairplay» de l'Union syndicale suisse. Pour Unia, parler des salaires permet de briser un tabou persistant en Suisse.

«Les femmes gagnent toujours 25% de moins en moyenne. Nous refusons ce scandale !», indique quant à lui le groupe parlementaire socialiste. Le PS a d'ailleurs promis de maintenir la pression au parlement, avec une série de propositions destinées à renforcer la loi sur l'égalité.

Aussi une affaire d'hommes

Les Verts rappellent que l'égalité est aussi une affaire d'hommes. Le groupe écologiste presse le gouvernement de montrer l'exemple et de démarrer un programme de promotion du temps partiel dans l'administration fédérale.

Pour les écologistes, il faut surtout motiver les hommes à opter pour le temps partiel afin mieux de répartir les tâches rémunérées et non rémunérées au sein du couple.

Les femmes radicales (parti du centre droit) rappellent elles aussi qu'il reste beaucoup à faire. Les femmes doivent cependant «vouloir» rattraper le retard qu'elles ont en politique, dans l'économie et dans la société. Selon une étude américaine en effet, l'absence de volonté des femmes est un facteur important dans l'inégalité des sexes.

Montrer l'exemple

L'égalité doit aussi être appliquée au sein des institutions suisses d'aide au développement, estime Walter Fust, patron de l'aide publique au développement.

«Nous ne pouvons pas demander à nos partenaires d'appliquer une approche que nous ne pratiquons pas nous-mêmes», a-t-il expliqué, en marge d'un symposium intitulé «pas de développement sans droits des femmes».

Initiative originale

A Fribourg, l'association espacefemmes a profité de la journée internationale pour lancer un projet inédit, intitulé «Duo - Accompagnement de femme à femme».

«Duo» institutionnalise une relation d'échange et de partage entre deux femmes sur une durée de près de huit mois. L'accompagnatrice est Suissesse ou immigrée, mais déjà à l'aise avec le fonctionnement des institutions d'ici. L'accompagnée est une migrante ayant besoin de soutien et de conseil pour s'intégrer, chercher un emploi ou une place d'apprentissage.

swissinfo et les agences

Faits

A l'occasion de la Journée de la femme, l'Office fédéral de la statistique a actualisé ses chiffres.
Dans la formation, plus de 57% des bacheliers sont des bachelières.
Dans le monde du travail, 75% de la population masculine et 59% de la population féminine âgée de 15 ans ou plus exerce une activité professionnelle.
Les femmes occupent en général des postes moins importants que les hommes et surtout, elles sont moins bien payées. La différence est de 20% dans le secteur privé et 10% dans le public.
Enfin, à la maison, 80% des femmes vivant en couple et avec des enfants de moins de 15 ans portent seules la majorité des tâches ménagères.

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En bref

Dans une déclaration pour la Journée de la femme, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a déclaré que les femmes jouent un rôle essentiel dans le développement de l'humanité et que «le monde était prêt à voir une femme à la tête de l'ONU».

Selon Kofi Annan, la participation des femmes au pouvoir est particulièrement importante pour la prévention des conflits et la réconciliation après les guerres.

Mais le secrétaire général a aussi dû affronter les critiques. Ainsi, les organisations féministes de 50 pays lui reprochent de ne pas s'engager suffisamment pour la cause des femmes.

Elles dénoncent également le fait que le nombre de femmes aux postes dirigeants de l'ONU stagne.

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