La moitié des Helvètes reste favorable à l'entrée de la Suisse à l'ONU. Ce nouveau pointage montre une relative stabilité des partisans de l'adhésion.

Frédéric Burnand

Les débats et les polémiques sur la neutralité helvétique suscités par la guerre au Kosovo, le vote sur l'entrée de la Suisse dans l'UE ou les attentats du 11 septembre n'entame pas le socle des partisans de l'adhésion de la Suisse à l'ONU.

Tel est le constat de Ruedi Christen, chef de l'information du Ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE), suite à la publication, lundi, d'un cinquième sondage commandé par son département à l'institut Gfs de Zurich.

Ce dernier pointage mené auprès de 1200 personnes révèle donc que 50% des Suisses voteraient oui à l'ONU et 33% s'y opposeraient. Le sondage montre également que 17% des personnes interrogées restent indécises.

Incertitudes cantonales

Le point crucial pour que la Suisse intègre les Nations Unies lors du vote de mars 2002 reste l'obtention d'une majorité des cantons. Or, aujourd'hui, sept cantons et un demi-canton sont dans le camp des indécis, un nombre égal à ceux qui sont favorables à l'adhésion. Quant aux cantons qui disent non, ils sont au nombre de huit.

Selon le DFAE, il faudrait donc qu'au moins 56% des Suisses veuillent entrer aux Nations Unies pour obtenir la majorité des cantons. Un objectif qui n'est pas hors d'atteinte, selon Ruedi Christen.

L'information paye

Il relève en effet que le nombre de Suisses s'estimant bien informés sur la question est en constante augmentation (52% des sondés). Or, selon l'institut Gfs, plus un citoyen est informé, plus il aura tendance à voter en faveur de l'initiative.

Une donnée d'autant plus réjouissante, selon le DFAE, que la campagne sur l'adhésion n'a pas vraiment commencé.

Frédéric Burnand

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