Le groupe suisse Holderbank va construire une station de broyage de ciment à Gaza dans les Territoires palestiniens, qui sera opérationnelle en 2001. Les Palestiniens voient ce projet comme une étape vers l’édification d’une économie indépendante.

Le groupe suisse Holderbank va construire une station de broyage de ciment à Gaza dans les Territoires palestiniens. Opérationnelle en 2001, cette usine disposera d’un vaste marché puisque tout le ciment est actuellement importé des pays voisins. Les Palestiniens voient ce projet comme une étape vers l’édification d’une économie indépendante.

Cette unité de broyage d’une capacité minimale de 750 000 tonnes permettra en premier lieu la construction du port de Gaza dont les travaux doivent durer environ trois ans. Actuellement, 80 pour cent du ciment est importé d’Israël qui en contrôle le flux et la qualité. L’importation de béton pouvant résister à l’eau de mer, par exemple, reste interdite par l’Etat hébreu qui entend limiter les projets d’infrastructures conduits par l’autorité autonome.

«Cette cimenterie nous donnera plus d’autonomie par rapport à Israël et sa construction absorbera une main-d’œuvre actuellement au chômage», explique Mamdouh Mourtaja, un homme d’affaire palestinien.

La société qui sera gestionnaire de la cimenterie aura la forme d’une co-entreprise détenue à 50,1 pour cent par Holderbank et l’égyptien Orascom Construction Industrie, à 45 pour cent par la Société Palestine Commerciale Services et à 4,9 pour cent par un groupe de travaux publics grec.

L’investissement promet d’être profitable puisque le bâtiment demeure un des seuls secteurs porteurs. Avec sa population d’un million d’habitants enfermés sur 350 km2 et sa démographie galopante, la bande de Gaza est sans nul doute un des endroits les plus peuplés de la planète. La construction d’infrastructures et d’appartements devrait continuer à un rythme soutenu dans les années à venir, d’autant que, selon les prévisions de l’ONU, la population aura doublé dans treize ans.

Mehdi Tagaste

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