UBS met un pied en Chine
Le marché chinois de la gestion de patrimoine est appelé à croître très rapidement.
UBS Global Asset Management veut en profiter. La banque suisse vient de signer un accord avec la société Guotai.
Cette société chinoise gère 906 millions de dollars d'actifs investis dans quatre fonds d'actions et d'obligations.
Une goutte d'eau dans un océan pour UBS Global Asset Management, qui dispose de plus de 405 milliards d'actifs d'un bout à l'autre de la planète.
Mais un jour viendra où la Chine comptera une clientèle individuelle et institutionnelle parmi les plus riches du monde.
D'où la volonté de la banque suisse d'entrer dans le capital de Guotai. En attendant de pouvoir créer avec elle une société de gestion commune.
Une dizaine de milliards de dollars
Dans la corbeille de la mariée l'UBS devrait apporter son savoir-faire. Et Guotai son carnet d'adresses.
«Guotai est très intéressante pour l'UBS», confirme un analyste de la banque d'affaires HSBC à Hong Kong.
Et de préciser: «d'autant plus que son principal actionnaire est l'une des plus grandes maisons de titres chinoises».
Cela dit, personne ne connaît vraiment le montant réel de la fortune des Chinois. Car elle échappe, pour la plupart, au contrôle du fisc.
La banque japonaise Mizuho l'estime à plus d'une dizaine de milliards de dollars.
L'UBS devra patienter deux ou trois ans
Une chose est sûre: cette fortune est assez grosse pour intéresser les grandes banques d'affaires étrangères.
L'UBS n'est en effet pas seule sur ce marché. On y trouve notamment JP Morgan Chase, la Société Générale ou encore Prudential Financial.
«La Chine ne laissera pas partir la fortune de ses citoyens les plus riches en Suisse, précise l'analyste de HSBC. L'UBS devra la gérer sur sol chinois».
Pour cela, UBS Global Asset Management et les autres banques étrangères devront encore patienter deux ou trois ans.
C'est à ce moment-là que la Chine devrait les autoriser à contrôler entre 35% et 49% du capital de sociétés financières locales.
Une ouverte conforme aux accords passés par Pékin avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
swissinfo/Georges Baumgartner

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