Trafic nucléaire: les autorités portent plainte
Une plainte pour violation du secret de fonction va être déposée cette semaine dans l'affaire de destruction de documents liés à un trafic international de technologie nucléaire avec la Libye. C'est ce qu'a déclaré lundi la ministre de la justice Eveline Widmer-Schlumpf, qui souhaite confier le dossier à un procureur spécial.
Confrontée à de multiples questions concernant la destruction sur ordre du Conseil fédéral (gouvernement) de documents sensibles dans le cadre de cette affaire, Eveline Widmer-Schlumpf a relu la déclaration faite par le président de la Confédération devant la presse il y a dix jours.
Pascal Couchepin avait justifié la décision de gouvernement par le caractère extrêmement sensible du matériel saisi. Ces documents contenaient notamment des plans détaillés pour la fabrication d'armes nucléaires, avait-il indiqué.
Le gouvernement est depuis sous le feu de la critique. Des politiciens exigent que toute la lumière soit faite sur cette affaire. La délégation des commissions de gestion du Parlement veut en savoir plus.
Trois ingénieurs st-gallois – les Tinner père et fils - sont impliqués dans la contrebande présumée de matériel nucléaire. Arrêtés en octobre 2004 en Allemagne, ils auraient aidé la Lybie à développer des centrifugeuses à gaz destinées à l'enrichissement d'uranium entre 2001 et 2003 et auraient été en contact avec le «père» de la bombe nucléaire pakistanaise, Abdul Qadeer Khan.

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