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Vague d'intoxications à l'alcool frelaté en Libye: 51 morts

Ce contenu a été publié le 11 mars 2013 - 20:15
(Keystone-ATS)

Au moins 51 personnes sont mortes et 378 autres souffrent d'empoisonnement depuis samedi à Tripoli, après avoir consommé de l'alcool frelaté au méthanol. La vente et la consommation d'alcool sont interdites en Libye, même si l'alcool de contrebande alimente le marché noir.

Le ministère libyen de la Santé ministère a indiqué lundi que 38 personnes étaient mortes dans les hôpitaux de Tripoli. Il a ajouté que treize autres personnes, que leur famille a préféré évacuer vers la Tunisie voisine, avaient trouvé la mort au cours du trajet.

En outre, 378 personnes ont été empoisonnées, selon le communiqué du ministère qui a appelé les Libyens à arrêter de boire de l'alcool.

Enquête ouverte

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a indiqué qu'une enquête avait été ouverte. Une source au sein des services de sécurité a précisé sous couvert de l'anonymat que le ministère de l'Intérieur se préparait à donner l'assaut contre les trafiquants et fournisseurs.

Une source au ministère de la Santé a précisé qu'au moins deux femmes figuraient parmi les victimes. Cette source a refusé toutefois de donner plus de précisions en invoquant "une question délicate" qui embarrasse les familles des victimes dans ce pays ultra-conservateur.

Le chef du service sanitaire du Centre médical de Tripoli, Youssef al-Wafi, a expliqué dimanche que "les examens préliminaires ont dévoilé des symptômes d'intoxication à la suite de la consommation d'alcool frelaté contenant du méthanol". Selon M. al-Wafi, les personnes ayant consommé l'alcool frelaté avaient entre 19 et 50 ans.

Cécité et mort

Le méthanol, également utilisé comme carburant, est parfois ajouté en petites quantités aux boissons alcoolisées locales clandestines pour augmenter leur teneur en alcool. Mais ce produit peut rendre aveugle, provoquer une insuffisance rénale, voire entraîner la mort en cas de forte concentration.

Favorisé par la porosité des frontières, le trafic d'alcool et de drogue a significativement augmenté en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

L'alcool artisanal fabriqué localement coûte bien moins cher que celui importé de l'étranger, et il est consommé pour cette raison principalement dans les milieux populaires. A base de figues ou de dattes, cette boisson, appelée localement Boukha (eau de vie), est fabriquée et stockée souvent dans de mauvaises conditions d'hygiène.

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