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Un "guérisseur" accusé d'avoir infecté 16 personnes avec le sida

Ce contenu a été publié le 06 mars 2013 - 17:57
(Keystone-ATS)

Le procès d'un guérisseur autoproclamé accusé d'avoir infecté seize personnes en leur inoculant intentionnellement le virus du sida a débuté mercredi devant le Tribunal régional à Berne. L'accusé âgé de 54 ans doit répondre de lésions corporelles graves multiples.

La première journée de ce procès qui doit durer deux semaines a été consacrée à l'audition de plaignants. Des victimes, contaminées par le virus HIV, ont évoqué devant le tribunal le traitement qu'elles avaient reçu chez ce soigneur bernois. Pour elles, le prévenu est responsable de leur infection.

Séances d'acupuncture

Un homme a raconté qu'il s'était rendu en 2004 chez ce guérisseur qui lui avait proposé des séances d'acupuncture pour soulager ses problèmes de santé. Il a dû se coucher sur le ventre puis fixer du regard un caillou. A un certain moment, le soigneur l'a piqué dans le dos et déclaré dans la foulée que le traitement était terminé.

Le patient est tombé gravement malade quelques jours plus tard. Lors d'une consultation à l'Hôpital de l'Ile à Berne, il a appris qu'il avait été infecté par le virus du sida. Pour lui, la séance d'acupuncture était à l'origine de sa contamination. Il a alors déposé une plainte pénale.

Il n'y a pas eu de confrontation directe entre les deux parties. A la demande des seize personnes infectées par le virus, le prévenu a suivi les auditions des premiers plaignants depuis une autre salle par le biais d'une retransmission vidéo. L'accusé, qui comparaît libre, conteste les faits.

Le Ministère public est convaincu que le prévenu a contaminé entre 2001 et 2005 seize personnes avec le virus du HIV et parfois aussi avec celui de l'hépatite C. Pour l'accusation, cet homme se serait procuré du sang contaminé et aurait sous divers prétextes réussi à piquer ses victimes.

Premier cas en 2004

L'opinion publique n'a eu connaissance de cette affaire qu'en 2010 alors qu'elle remontait à 2004. L'enquête s'est terminée en 2012.

Le public n'était pas autorisé à assister à ce procès. Les personnes infectées par le virus veulent ainsi éviter que leur état de santé ne soit connu au-delà de leur cercle familial.

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