Internement confirmé d'un enseignant pédophile
Un enseignant pédophile, coupable d'avoir abusé de jeunes garçons, sera interné. Le Tribunal fédéral (TF) a confirmé la condamnation de cet homme, qui avait écopé devant le Tribunal criminel de la Côte (VD), en mars 2013, d'une peine de neuf ans de prison.
Initialement, cette peine était assortie d'un traitement psychiatrique. Sur recours du Ministère public vaudois, le Tribunal cantonal avait ordonné l'internement du condamné le 25 juillet 2013 en lieu et place du traitement.
Agé aujourd'hui de 60 ans, cet éducateur avait enseigné dans plusieurs pays avant de travailler en Suisse depuis août 2009, où il a été employé par quatre institutions dans le canton de Vaud et à Fribourg.
Des enfants fragiles
A plusieurs reprises, lors de cours de guitare, l'enseignant avait abusé de garçons âgés d'une dizaine d'années. Ses victimes étaient des enfants fragiles, présentant des troubles du développement. Il a notamment contraint l'un d'eux à lui faire une fellation puis l'a sodomisé.
Il a également abusé de la même manière d'un autre enfant, à qui il faisait croire qu'il s'agissait d'un jeu et en lui promettant de l'emmener voir un film. A un autre enfant, il avait déclaré qu'il était "mort" s'il parlait des abus à son éducatrice.
Via les réseaux sociaux
Avant son arrestation, en octobre 2011, le pédophile fréquentait assidûment les réseaux sociaux. Son carnet d'adresses a été saisi. Parmi les noms figuraient ceux de dizaines de jeunes garçons de divers pays, dont six enfants de 10 à 13 ans domiciliés à Aigle que l'homme a admis avoir rencontrés alors qu'il résidait dans cette localité.
En dernière instance, le TF confirme sa condamnation à neuf ans de prison pour actes d'ordre sexuel, contrainte sexuelle et pornographie.
L'internement s'impose
Il juge également qu'un internement s'impose. Vu l'inaccessibilité du sexagénaire à toute prise de conscience, même à la suite d'une précédente condamnation, il n'apparaît pas que l'exécution de la peine privative de liberté de neuf ans soit susceptible de supprimer le risque de récidive, relève la Haute Cour.
En 1993, le Tribunal de Cayenne, en Guyane avait déjà condamné ce ressortissant français à deux ans de prison pour attentat à la pudeur. (arrêt 6B_970/2013 du 24 juin 2014)