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Erythréen sprayé: deux policiers lausannois condamnés à Yverdon

Ce contenu a été publié le 20 juillet 2012 - 21:26
(Keystone-ATS)

Le Tribunal du Nord vaudois a condamné vendredi à 10 et 20 jours-amende avec sursis les deux policiers lausannois accusés d'avoir abandonné un jeune Erythréen près des bois de Sauvabelin et de lui avoir administré un coup de spray au poivre. Il les a reconnus coupables d'abus d'autorité et de lésions corporelles simples.

"Après six ans et demi de bataille, la justice vaudoise a enfin dit que je ne suis pas un affabulateur. Je la remercie du plus profond de mon coeur", a déclaré le jeune homme à la sortie du tribunal, à Yverdon-les-Bains.

La Cour a estimé que les déclarations du plaignant sont "globalement crédibles", même si elles peuvent varier sur certains points. Après deux acquittements successifs cassés par le Tribunal fédéral, l'affaire n'en restera vraisemblablement pas là. "Il est plus que probable qu'un appel sera déposé", a lancé Me Jean-Christophe Diserens, avocat d'un des policiers.

Adolescent en larmes

Le tribunal a suivi les réquisitions du Ministère public. Dans cette affaire, où la vérité ne "saute pas aux yeux", le tribunal s'est appuyé sur les enregistrements vidéo où le plaignant, alors un adolescent de seize ans et demi, s'effondre en larmes lorsqu'il raconte ce qui s'est passé". "Peut-être est-ce un excellent comédien: ce n'est pas mon sentiment", a dit le président Eric Eckert.

La Cour a "la conviction" que le sprayage et l'éloignement punitif loin du centre-ville ont bien eu lieu. Trois policiers ou anciens policiers l'ont confirmé en cours d'enquête: on ne peut écarter leur témoignage.

Culpabilité légère

Comme le Parquet, le tribunal a estimé que la culpabilité des policiers était "légère", compte tenu des circonstances. "Ces actes ont été commis sur quelqu'un qui l'a cherché, une tête à claques, un enquiquineur qui a tout fait pour agacer et provoquer la police. Ces faits sont pénalement répréhensibles, mais je comprends qu'on ait pu péter les plombs", a fait valoir le procureur général Eric Cottier.

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