Démission du conseil d'administration de Schmolz+Bickenbach
Le conseil d'administration de Schmolz+Bickenbach démissionne en bloc suite à la prise de pouvoir des héritiers de la famille fondatrice avec le concours de la société de participations Renova. Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 13 septembre pour élire un nouvel organe de surveillance.
Renova, la société de l'oligarque russe Viktor Vekselberg, et les héritiers de la famille fondatrice du groupe sidérurgique entendent, en tant qu'actionnaire principal, être représentés de manière adéquate au sein de l'organe de surveillance. Ils ont proposé lundi cinq candidats à l'élection du nouveau conseil d'administration.
Comme représentants de Renova, les deux alliés proposent Vladimir Kuznetsov, directeur de Renova, et Marco Musetti. Les deux sont déjà membres du conseil d'administration du groupe industriel zurichois Sulzer, dont l'actionnaire principal est Renova.
Outre deux candidats indépendants, les deux groupes proposent l'élection d'Oliver Thum en tant que représentant des héritiers de la famille fondatrice. Les cinq candidats sont des personnalités profilées et expérimentées, affirment les deux partenaires. Deux autres candidats indépendants seront proposés ultérieurement.
L'ordre du jour de l'assemblée générale sera publié ultérieurement, a indiqué vendredi dans un communiqué le groupe sidérurgique germano-lucernois.
Difficultés financières
Le conseil d'administration de Schmolz+Bickenbach et les familles fondatrices ont annoncé la semaine dernière vouloir favoriser un règlement négocié du conflit. Ils ont conclu un accord sur la suite de la procédure en lien avec l'OPA lancée par Viktor Vekselberg. Le conflit s'inscrit dans un contexte de difficultés financières pour Schmolz+Bickenbach, dont le siège se trouve à Emmenbrücke (LU).
Luttant pour son avenir, le groupe métallurgique a plongé dans les chiffres rouges l'an passé, essuyant une perte de 157,9 millions d'euros (194,7 millions de francs), contre un bénéfice de 42,7 millions en 2011. Le chiffre d'affaires s'est lui fortement contracté, chutant de 9,2% à 3,58 milliards d'euros.