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Suisse-Afrique du Sud: du travail pour les jeunes

Mndeni Sono, l'un des jeunes apprentis qui participent au programme. swissinfo.ch

La Fondation, créée par la Coopération et des firmes suisses, va bon train pour soutenir la formation professionnelle en Afrique du Sud.

Ce contenu a été publié le 05 octobre 2002 minutes

En 18 mois, elle a permis à des centaines de jeunes Sud-Africains de suivre des cours et trouver du travail.

SSACI, comme Swiss-South African Co-operation Initiative. En plus transparent: un partenariat original créé l'an dernier entre la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) et dix entreprises helvétiques implantées en Afrique du Sud.

Avec, pour ambition, d'ouvrir des portes à quelques-uns des innombrables jeunes Sud-Africains en quête d'avenir professionnel, de les aider à terminer leur formation, trouver un emploi ou créer leur propre micro-entreprise.

Cette semaine à Berne, une année et demi après son lancement, les responsables de cette initiative en tiraient les premiers bilans et enseignements. D'où l'on peut d'abord extraire quelques chiffres.

Un bon millier de jeunes sont actuellement inscrits dans l'un ou l'autre des 36 projets proposés dans le pays. 185 ont parachevé leur formation, 110 ont trouvé du travail, 8 ont déjà fondé leur petite entreprise.

Les 2/3 des jeunes Noirs au chômage

«Lorsque vous vous intéressez de plus près aux jeunes Sud-Africains noirs, explique Ken Duncan, le directeur opérationnel de la SSACI, vous vous rendez compte que 70% d'entre eux sont au chômage».

«Et notre projet est né lorsque des entreprises suisses ont commencé de discuter de ce problème avec leurs filiales en Afrique du Sud.»

Il faut savoir aussi, précise pour sa part François Binder, chef de la section Afrique orientale et australe à la DDC, que les entreprises privées, en Afrique du Sud, font souvent preuve de beaucoup d'initiatives dans le domaine social.

D'où cette initiative commune suisse que l'aide publique et une «coalition» d'entreprises privées financent, à raison de un million de francs chacune par année et pendant cinq ans. Soit un total de dix millions.

Le Crédit Suisse, entre autres, c'y est joint parce que, selon sa porte-parole Regula Arrigoni, c'est un projet important, à long terme, pour l'Afrique du Sud et pour toute l'Afrique australe. Mais cette «petite contribution» s'inscrit aussi dans le cadre plus large de ses appuis à des projets éducatifs.

Créer soi-même sa propre entreprise

Des difficultés, il y en a. François Binder en voit de deux sortes. La première est d'aider les jeunes à trouver un emploi. «La formation qu'ils reçoivent, ça augmente leurs chances, mais ça ne garantit pas l'embauche».

«Voilà pourquoi on insiste beaucoup auprès des jeunes sur la possibilité qu'ils ont de créer leur propre micro-entreprise», surtout dans les secteurs de croissance de l'économie sud-africaine comme la réparation automobile, le tourisme, la restauration, les technologies de communication, etc.

François Binder cite l'exemple de deux jeunes femmes, qui viennent de terminer leur formation, et qui ont acheté un grand container pour y tenir un commerce de vente et de location d'accessoires pour téléphones mobiles.

L'autre difficulté tient au vécu de la jeunesse sud-africaine. Du temps de l'apartheid, les écoles étaient des foyers de révolte. Aujourd'hui, malgré le passage à la démocratie, nombre de jeunes gardent une attitude rebelle vis-à-vis de l'autorité et des institutions.

Malgré tout, les premiers résultats sont encourageants. Selon Ken Duncan, le taux de succès et le coût par personne des projets de formation et de placement financés par la SSACI soutiennent largement la comparaison avec des programmes similaires réalisés en Afrique du Sud.

swissinfo/Bernard Weissbrodt

Faits

Dix firmes suisses sont impliquées dans le projet, entre autres Ciba et Novartis, UBS et Crédit Suisse, Givaudan, Schindler, Swiss Re, etc.
Leur participation financière annuelle totale est de un million de francs.
La même somme est engagée par la DDC sur son budget annuel.

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