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Stage de survie dans la jungle économique argentine

Vendredi 11 janvier 2002 à Buenos Aires: une file d'attente devant un bureau de change. Keystone

Comme les autres, les milieux d'affaires suisses doivent apprendre à jongler avec les nouvelles règles du jeu de l'économie argentine. Le coup est rude.

Ce contenu a été publié le 11 janvier 2002 - 18:36

Après dix ans d'existence, la Loi de convertibilité - qui fixait la parité de un à un entre le dollar américain et le peso argentin - vient d'être abrogée. Résultat: c'est le retour d'un marché parallèle du dollar, des prix surévalués et des dévaluations incontrôlées du peso.

Comme beaucoup d'autres chefs d'entreprises, Liliana Palmieri veut rester optimiste. Elle pense pouvoir, malgré tout, résister à la crise. «L'année 2002 sera très dure, affirme la directrice de la société Just. Mais notre société est très solide. Et nous continuerons comme si de rien n'était.»

Roberto De Stefano, lui, ne se voile pas la face. Il admet que son entreprise - comme toutes les autres - doit affronter une situation sans précédent. Et le directeur du Marketing d'Amanco S.A. de souligner les problèmes que vont poser le «corralito» financier.

Entraves au commerce avec l'étranger

Le «corralito», c'est, depuis un mois, l'expression utilisée pour désigner les restrictions imposées par la Banque centrale argentine aux retraits d'argent liquide, aux transferts de comptes, aux achats de devises et aux paiements par chèques.

«Nous entretenons des relations commerciales avec plusieurs sociétés suisses, telles que Victorinox et Felco y Recta, raconte Carlos Baraldo, président d'une entreprise spécialisée dans les produits de loisirs et d'outdoors. Mais, depuis un mois, nous ne sommes plus en mesure de payer.»

Et Carlos Baraldo d'expliquer: «nous avons les fonds nécessaires, mais la Banque Centrale ne nous autorise pas à effectuer des virements internationaux».

Miguel Bernabeu, le président de Novartis Argentina, confirme: «il nous impossible de réaliser des transactions financières avec l'étranger.»

Le problème est de taille pour l'industrie pharmaceutique. Plus particulièrement pour Novartis Argentina qui importe les matières premières destinées à la fabrication de médicaments destinés à l'exportation.

Marecelo E. Portías, directeur des Laboratoires Serono pour le Cône Sud, pense déjà, lui, à une explosion du coût des médicaments.

Pierre Dumas, Buenos Aires

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