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Stylistes effrontées à l'heure du foot

Non, l'Euro 2008 n'est pas qu'une affaire de ballon, de garçons et de «big business». Une petite équipe féminine de stylistes lausannoises a trouvé une manière originale de participer à l'affaire. Ou quand les «filles s'en foot».

Ce contenu a été publié le 31 mai 2008 - 10:17

Lancé au mois de février, ce projet «fun» avait pour but de promouvoir la firme de design «Alafolie» au moyen d'une gamme de T-shirts frappés de petites phrases au double sens coquin,- plutôt bien vu - et susceptibles de séduire les garçons et surtout les filles.

Dans les faits, Alafolie n'est qu'une société helvétique de plus qui use de la guérilla marketing pour se mettre en avant et profiter au maximum des Championnats d'Europe de football du mois de juin, en Suisse et en Autriche.

L'idée de Marisa De Oliveira (fondatrice de la société) et de sa collègue et amie Diane Warpelin était de créer quelque chose de léger et d'un peu provocateur à l'attention des femmes plus intéressées par l'anatomie des footballeurs que par les résultats des rencontres.

«Nous avons décidé en automne dernier de faire quelque chose en lien avec l'Eurofoot et l'idée des T-shirts s'est imposée, car c'est un excellent moyen pour faire passer un message», se rappelle Marisa.

Double sens

Le résultat: une série de T-shirts mais aussi de vestes, de sacs et de pantalons pour filles, pour homme et pour enfants, frappés de slogans au double-sens amusant ou coquin, tels que «entraîneuses», «petit sifflet» ou «attaquante».

Bien qu'admettant ne pas aimer le football plus que cela, les deux stylistes réfutent l'étiquette de militante féministe anti-foot.

«Je regarde les matches de l'Euro ou du Mondial, mais cela dépend également de l'atmosphère de l'endroit où je me trouve, rigole Marisa. Nous voulons avoir du fun avec les autres, même si nous ne comprenons pas toujours de quoi il est réellement question! En fait cela m'est plutôt assez égal.»

Depuis le lancement de «Les filles s'en foot», les deux amies n'ont pas vraiment eu de «mi-temps» pour se reposer. Elles gèrent d'une part la promotion et la vente en ligne des produits avec plusieurs amies et planifient leur participation à divers événements footballistiques locaux durant l'Eurofoot.

«Nous ne nous attendions pas à autant d'enthousiasme pour ces nouveaux produits. Cela représente énormément de travail et nous devons en plus nous occuper de nos clients 'normaux'», dit Diane.

Manque d'enthousiasme

Même si elles plaisantent sur leurs lacunes tactiques en football, Diane et Marisa sont très attirées par «l'événement football».

«Nous aimons l'enthousiasme populaire. Et nous sommes toujours impressionnées par le nombre de gens qui vont au match. Il n'y a pas tellement d'événements de la dimension d'un Eurofoot... On a donc envie d'y prendre part, pas de rester scotchées dans un tea-room!» lance Diane.

Reste que le manque d'enthousiasme latent qui existe encore en Suisse à quelques semaines de l'événement laisse tout de même sceptiques les deux professionnelles du design.

«Depuis le temps qu'on parle de cet Euro, c'est étonnant de constater le peu d'excitation autour de l'événement. Les Suisses sont un peu passifs. Ils risquent de ne célébrer l'Euro que lorsqu'il aura eu lieu, en se disant que tout s'est bien passé! Ici on parle d'abord des problèmes plutôt que de la fête», dit Marisa.

Même son de cloche chez Diane, qui pense pour sa part qu'ailleurs, le troisième plus grand événement sportif au monde recevrait un meilleur accueil.

Visibilité

Quoiqu'il en soit, les deux femmes ne regrettent pas d'avoir lancé un projet qui devrait leur offrir au final une plus grande visibilité et qui leur a permis de s'approprier un peu mieux les techniques du commerce en ligne.

«Je suis très heureuse du succès remporté par ce projet. Notre idée est vraiment sympa... mais si 'Les filles s'en foot' devait prendre d'autres proportions, je pense que ce serait un peu trop pour moi», avertit Diane.

Sa collègue Marisa n'y voit pas d'inconvénients et espère au contraire que ce business va continuer: «Je suis plus orientée sur les affaires. C'est pour cela que nous travaillons en équipe: nous sommes complémentaires».

swissinfo, Simon Bradley à Lausanne
(Traduction de l'anglais: Mathias Froidevaux)

Euro 08

La Suisse co-organise l'Euro 2008 avec l'Autriche du 7 au 29 juin 2008.

31 matches vont se jouer dans quatre villes de Suisse (Bâle, Berne, Genève et Zurich) et quatre ville autrichiennes (Innsbruck, Klagenfurt, Salzbourg et Vienne).

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