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Malaise autour de l'extrémisme de droite

La Suisse peine à mener un débat de fond sur l'extrémisme de droite pourtant latent chez une part «importante» de la population. Le problème est «soit ignoré, soit exagéré», selon un programme de recherche.

Ce contenu a été publié le 24 février 2009 minutes

«Il existe une divergence entre l'image qu'une société libérale se fait d'elle-même et le besoin d'identité nationale et de défense face à l'étranger qu'éprouvent nombre de ses citoyens». Même si ces sociétés rejettent l'extrémisme de droite, une part importante de leur population présente des attitudes xénophobes et racistes.

C'est la conclusion du programme national «Extrémisme de droite – causes et contre-mesures» (PNR 40+), qui a présenté mardi à Berne le produit de six ans de travaux.

Les chercheurs relèvent aussi que le phénomène touche d'abord les jeunes: les comportements d'extrême droite leur permettent de se démarquer ou de se «suradapter» à certains moments de leur vie.

Reste que le populisme de droite a une «longue tradition et joue un rôle pionnier en comparaison internationale depuis les années 1960».

Les chercheurs mettent en cause les médias, qui tendraient à privilégier le spectaculaire et à exagérer la thématique de l'extrême droite, tout en la traitant de façon «moralisatrice». Ce qui empêche un débat de fond et la mise en oeuvre d'éventuelles solutions, solutions difficiles à trouver.

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