Horlogerie: l'«Affaire Jaquet» devant les juges
Plus de cinq ans après la mise au jour de la plus grosse affaire de vol d'or et de contrefaçons horlogères connue dans les montagnes neuchâteloises, zone historique de l'industrie horlogère suisse, 13 accusés comparaissent depuis lundi devant le Tribunal pénal économique du canton de Neuchâtel. Ils sont accusés de vol, recel, falsification de montres, brigandages, éventuellement extorsion.
Pas moins de cinq semaines d'audience sont prévues pour démêler ce volumineux dossier. Les intéressés, dont l'horloger Jean-Pierre Jaquet, sont accusés d'avoir volé ou acheté, puis revendu des montres de haute-horlogerie.
L'acte d'accusation leur reproche aussi d'avoir assemblé des pièces volées ou non originales, comme des cadrans ou des mouvements, pour fabriquer de fausses montres.
Plus grave encore, deux brigandages à main armée sont également à mettre au compte de certains accusés, qui ont dérobé plusieurs dizaines de kilos d'or en janvier et juin 2002 dans des entreprises de La Chaux-de-Fonds et du Locle. L'or était ensuite fondu pour être revendu.
Lors de l'audience préliminaire, les prévenus, et Jean-Pierre Jaquet en particulier, ont contesté la plupart des faits qui leur sont reprochés. Parmi les plaignants figurent l'entreprise RSM de La Chaux-de-Fonds, Franck Muller, Rolex, Richemont International et Cartier International.

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