Le Boeing 777 de Swiss toujours bloqué à Iqaluit
Des mécaniciens de Swiss montent un nouveau réacteur au Boeing 777 bloqué depuis presque une semaine à Iqaluit, dans le grand nord canadien. Jour après jour, la facture s'allonge pour la compagnie aérienne.
Parti samedi de Zurich, un Antonov An-124, l'un des plus gros avions de transport au monde, a amené à Iqaluit un nouveau réacteur pour remplacer celui, défectueux, du vol LX40 Zurich-Los Angeles.
Après un message de dysfonctionnement, le réacteur gauche s'était automatiquement arrêté mercredi dernier, forçant le Boeing 777 de Swiss à se poser en urgence dans le petit village au bord de l'océan Arctique.
Pour monter le nouveau réacteur de 8,3 tonnes, qui vaut quelque 24 millions de francs, un abri a été installé sous l'aile de l'avion. Il doit protéger les mécaniciens des températures glaciales, qui descendent sous les -25C°. Ces conditions ralentissent les travaux, dont la durée reste inconnue.
Facture salée
L'incident pourrait coûter cher à Swiss. D'après une estimation du Tages-AnzeigerLien externe, la facture se montera à plus d'un million de francs. Ce chiffre comprend les compensations aux 216 passagers, leur rapatriement et le transport du nouveau réacteur en Antonov. Et plus les réparations prendront de temps, plus la facture sera élevée.
Interrogé par le quotidien, Swiss n'a pas souhaité se prononcer sur le coût des réparations de cet avion livré en mai dernier. Son porte-parole a simplement rappelé que la compagnie dispose d'«assurances appropriées». Il restera donc à établir la responsabilité de la panne du réacteur, entre Boeing et Swiss.

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