Les libéraux convoitaient deux des cinq sièges en jeu au second tour des élections dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Valais. Ils n'ont pas réussi à replacer leurs deux conseillers aux Etats sortants.

Les libéraux convoitaient deux des cinq sièges en jeu au second tour des élections dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Valais. Ils n'ont pas réussi à replacer leurs deux conseillers aux Etats sortants et ne sont plus représentés à la chambre des cantons.

Plus de libéraux au Conseil des Etats, c'est la première chose à retenir de ce second tour en Suisse romande, quinze jours après les élections législatives fédérales. Et ce naufrage libéral a pour corollaire le triomphe des socialistes, qui se sont assurés un renforcement de leur présence à la chambre des cantons.

La défaite des libéraux est un coup très dur pour ces derniers, qui ont leurs fiefs dans les cantons protestants de Suisse romande et à Bâle-Ville. En perte de vitesse ces dernières années, ils se sont déjà fait piquer un de leurs sept sièges à la chambre du peuple par leur concurrente de droite, l'Union démocratique du centre, le 24 octobre dernier. A peine remis de cette secouée, les voilà désarçonnés par la gauche.

Deux explications à leur échec : une démobilisation et une dispersion des voix de la droite d'une part et la discipline affichée par la gauche. Cette discipline a permis au socialiste Michel Béguelin non seulement de combler son important handicap du premier tour, mais de dépasser de justesse le score du sortant Eric Rochat dans le canton de Vaud. Elle a permis à Neuchâtel à un inconnu sur le plan national, le socialiste Jean Studer, non seulement de faire trébucher le sortant Jean Cavadini, mais de sortir nettement devant la radicale Michèle Berger-Wildhaber, qui occupera le deuxième fauteuil neuchâtelois aux Etats. En Valais, en revanche, les démocrates-chrétiens ont serré les rangs et battu nettement la concurrence. Simon Epiney et Rolf Escher sont élus.

Pierre-André Tschanz

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