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L'Université de Fribourg touche le jackpot

Le généreux donateur Adolphe Merkle photographié dans son bureau. Key/Freiburger Nachrichten/Massot

L'alma mater fribourgeoise a reçu 100 millions de francs des mains d'Adolphe Merkle, un industriel de la région. C'est la plus importante donation privée pour une haute école en Suisse.

Ce contenu a été publié le 28 novembre 2007 - 19:02

Cette somme permettra notamment la création dès l'an prochain d'un institut de recherche dans le domaine des nanomatériaux.

La directrice de l'instruction publique, Isabelle Chassot, et le recteur de l'Université, Guido Vergauwen, n'ont pas caché leur satisfaction lors de l'annonce de ce don.

L'institut Adolphe Merkle (AMI) sera rattaché à la Faculté des sciences de l'Université de Fribourg.

Il ne sera pas seulement actif dans la recherche fondamentale mais collaborera avec l'industrie ainsi qu'avec les petites et moyennes entreprises (PME) pour des mandats de recherche à court terme.

Le nouvel institut disposera de quatre chaires, a indiqué par ailleurs Peter Schurtenberger, qui sera chargé de le diriger.

Compétitivité accrue

L'institut doit entrer en activité début 2008. Le renforcement des liens entre la recherche et l'industrie va contribuer à améliorer la compétitivité du canton de Fribourg grâce au rayonnement international de l'institut, a souligné Isabelle Chassot.

La Fondation Adolphe Merkle soutiendra par ailleurs les activités du «Fribourg Center for nanomaterials», créé l'an dernier grâce à une première donation d'Adolphe Merkle.

Les nanoparticules permettent notamment de renforcer les propriétés de matériaux. Leur application a un impact en médecine et en biologie.

«Rendre à Fribourg»

Adolphe Merkle est né en 1924 à Guin, dans la partie germanophone du canton a fondé en 1952 l'entreprise d'appareils de mesure et de contrôle Vibro-Meter.

Il l'a développé pendant plus de quarante ans avant de la revendre à un investisseur suisse au début des années 90.

Outre un doctorat en sciences économiques, obtenu en 1950, Adolphe Merkle s'est vu décerner le titre de docteur honoris causa en 2003 par l'Université de Fribourg. Par cette donation, il entend «rendre quelque chose à Fribourg».

Sa fondation va en outre investir dans la création d'une nouvelle chaire en management de l'innovation et transfert de technologie.

La Fondation soutiendra également un nouvel institut de recherche en plurilinguisme et d'éducation plurilingue.

Elle octroiera par ailleurs un prix de 500'000 francs qui récompensera tous les trois ans une personnalité ou une organisation pour une contribution exceptionnelle dans le domaine scientifique, culturel, social ou économique.

swissinfo et les agences

En bref

En Suisse comme dans les autres pays occidentaux, le financement privé d'instituts, de chaires ou d'universités prend de plus en plus d'importance pour compléter les fonds publics et garantir la compétitivité des hautes écoles. Certaines questions, comme celle de l'indépendance de la recherche face aux contributeurs, demeurent.

Au total, en universités et en entreprises, le financement de la recherche et développement pratiqué en Suisse est assumé à presque 70% par les firmes privées. Une proportion en hausse, selon l'Office fédéral de la statistique.

La part des entreprises privées au financement de la R&D atteint à peine plus de 50% en France, 67% en Allemagne, 64% aux Etats-Unis et presque 75% au Japon (chiffres de 2004).

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Nanomatériaux

Le nanomonde est celui de l'atome et des molécules. Une échelle où les propriétés physiques et chimiques des matériaux peuvent radicalement varier. Exemple: sous forme de nanotube, le carbone de la mine d'un crayon devient plus résistant que l'acier.

Les nanomatériaux peuvent par exemple être autonettoyants ou plus résistants. La miniaturisation peut aussi rendre des médicaments plus efficaces.

Officiellement, la Confédération estime que les nanomatériaux sont d'une portée considérable pour la Suisse, autant du point de vue scientifique qu'économique et social (santé, protection de l'environnement, etc).

Ces nouvelles approches technologiques présentent aussi des risques encore mal connus et qui font débat chez les scientifiques. Des questions se posent notamment au niveau de l'impact environnemental ou de leurs interactions avec le vivant.

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