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Salaires dans le bâtiment: les patrons à la recherche d’une unité

C'est ce mardi à Saint-Gall que se réunissent les membres de la Société suisse des entrepreneurs. Ils doivent formuler des propositions en réponse aux revendications avancée lundi par les travailleurs du bâtiment.

Ce contenu a été publié le 23 novembre 1999

C'est ce mardi à Saint-Gall que se réunissent les membres de la Société suisse des entrepreneurs. Ils doivent formuler des propositions en réponse aux revendications avancée lundi par les travailleurs du bâtiment.

Le moins que l’on puisse dire est que les patrons n’offrent pas un front uni. En tout cas pas face aux revendications salariales des syndicats. Répondant à l’appel du Syndicat industrie et bâtiment (SIB), plusieurs d’entre eux sont en effet descendus lundi dans les rues de nombreuses villes de Suisse. La mobilisation a été particulièrement forte en Suisse romande et au Tessin. L’irritation manifestée par François Cadosh, vice-président de la Société suisse des entrepreneurs, suite aux déclarations de Bernard Köchlin illustre les tensions pouvant exister au sein de l’organisation patronale.

Bernard Köchlin, président de Tzschokke, a en effet déclaré lundi sur les ondes de la Radio Suisse Romande : «je pense que les revendications salariales des syndicats sont justifiées. Il est très important pour la branche de la construction d’attirer et de retenir du personnel qualifié et jeune sur nos chantier». La réplique de François Cadosh, vice-président de la SSE, a été cinglante. Il dénie à M. Köchlin, non sans ironie, le statut de «pape de la construction». Et lui rappelle que la SSE est constituée à 80 pour cent de petites et moyennes entreprises, avec des patrons qui savent, eux aussi de quoi ils parlent.

Tout indique, néanmoins que l’assemblée des délégués de la Société suisse des entrepreneurs qui se tient ce mardi après-midi permettra de dégager une position commune. Avec un consensus à l’échelon suisse. Jusqu’ici, les propositions patronales se limitent à une augmentation salariale de 2 pour cent, à savoir 40 francs par mois pour chacun et un pour cent à titre individuel. De leurs côté, les travailleurs réclament une augmentation générale de salaire de 200 francs par mois pour les 99 000 employés de la construction dès janvier 2000, ainsi que l'abolition des horaires variables.

François Cadosh reste optimiste. Pour sa part, il dit partager une grande partie des positions syndicales. Et il plaidera, dans le domaine de la flexibilité des horaires de travail, en faveur d’une diminution de 200 à 120 heures. Ces heures variables permettent, selon lui, de travailler plus à la bonne saison et moins à la mauvaise. Par ailleurs, sur la question salariale, François Cadosh estime que l’assemblée fera un pas en direction des syndicats. Pour peu que les syndicalistes deviennent raisonnables. Car, dit-il, ils ont fait des promesses qu’ils n’arriveront pas à tenir. L’essentiel pour François Cadosh est de préserver la paix du travail.

SRI avec les agences

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