Candidat au rachat de la compagnie aérienne privée française - actuellement propriété de British Airways - le groupe suisse pourrait bien se retrouver seul en lice. Air France envisagerait sérieusement de se retirer de la course.

Candidat au rachat de la compagnie aérienne privée française - actuellement propriété de British Airways - le groupe suisse pourrait bien se retrouver seul en lice. Air France envisagerait sérieusement de se retirer de la course.

Dans le grand dédale du transport aérien européen, l'on pourrait commencer à croire que SAirGroup le holding qui chapeaute Swissair, a la baraka. Après avoir raflé, l'an dernier, la compagnie privée française AOM, spécialisée dans les charters vers les destinations exotiques, le groupe suisse semble bien parti pour arracher, sans compétition aucune, le réseau d'Air Liberté, dont l'implantation à l'aéroport d'Orly fait beaucoup de jaloux.

Plusieurs journaux économiques français ont en effet révélé qu'Air France, jusque-là candidate au rachat de sa concurrente privée, aurait communiqué à son actuel propriétaire British Airways, son désir de se retirer de la course. En particulier à cause des mouvements sociaux à répétition qu'a connu Air Liberté. Lesquels risqueraient de faire tache d'huile au sein de la compagnie nationale.

Swissair, de son coté, ne pourrait que se satisfaire d'un tel retrait, que les responsables d'Air France ont toutefois refusé de nous confirmer. Malgré les pertes affichées par Air Liberté en 1999, plusieurs atouts maîtres tomberaient ainsi dans l’escarcelle du groupe helvétique, à commencer par de nouvelles possibilités de dessertes intérieures dans l'Hexagone. Sans parler de la complémentarité naturelle existante entre le réseau d'Air Liberté et ceux déjà intégrés au SAirGroup, d'AOM et de Air Littoral.

La bataille Air France - Swissair vient peut-être de s'achever avant d’être livrée. Mais d'autres conflits surgiront sans doute.

Richard Werli, Paris

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