SAirGroup donne le coup d'envoi de sa nouvelle politique
SAirGroup renonce à la participation de 34 % qui était prévue dans la compagnie aérienne portugaise TAP Air Portugal. Cette décision est le premier pas concret de la réorientation du groupe suisse après l'éviction de son ancien patron Philippe Bruggisser.
SairGroupe a annoncé jeudi qu'il se retirait du processus de privatisation de TAP. Le groupe suisse a toutefois précisé qu'il maintenait sa collaboration commerciale avec la compagnie aérienne portugaise et que, pour l'heure, cette dernière restait membre du Qualiflyer Group, formé autour de Swissair.
«Afin que le processus de restructuration de TAP puisse être poursuivi avec succès, un accord a été conclu, au terme duquel SAirGroup garantit les besoins de financement à court terme de la compagnie portugaise. Cette garantie permettra de compenser les éventuels engagements découlant du retrait de SAirGroup du processus de privatisation», dit encore le communiqué publié par le groupe suisse.
Rainer Maier, porte-parole de SAirGroup, n'a pas voulu se prononcer sur le montant de cette «garantie». Selon des spécialistes de la branche, elle serait de l'ordre d'une cinquantaine de millions de francs. Une somme de 145 millions de dollars avait été articulée pour la participation de 34 %.
Mais le départ en forme d'éviction, le 23 janvier, du patron de SAirGroup Philippe Bruggisser, s'est accompagné d'une remise en question. En effet, le groupe suisse a sérieusement remis en cause la coûteuse politique d'alliances menée par son ancien dirigeant. Outre Swissair, Qualiflyer comprend TAP Air Portugal, Turkish Airlines, la polonaise Lot, AOM, Air Littoral et Air Liberté, Air Europe, Volare, Crossair et Sabena.
Moritz Suter, le directeur général de Crossair, avait été désigné pour passer ces alliances au peigne fin. Et Eric Honegger, président du conseil d'administration de SAirGroup, a été nommé à titre intérimaire pour remplacer Philippe Bruggisser jusqu'à ce qu'un successeur lui soit trouvé.
La décision au sujet de TAP est le premier résultat concret du réexamen en profondeur de la stratégie du groupe. SAirGroup avait déjà tenté de prendre une participation de 20 % dans la compagnie nationale portugaise en avril 1999. Mais l'opération avait été reportée «pour différentes raisons», dont des élections au Portugal, avait alors expliqué le groupe suisse.
swissinfo avec les agences

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