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Sabena: Swissair paie et peut renoncer à la majorité

Ce nouvel accord annule le contrat signé le 25 janvier. Keystone Archive

Swissair et l'Etat belge sont parvenus à un accord sur l'avenir de Sabena. Ils ont dévoilé mardi soir un plan de recapitalisation de 650 millions de francs. Le groupe Swissair en assumera 60%, mais il est délié de son obligation de prendre la majorité de la compagnie belge.

Ce contenu a été publié le 17 juillet 2001 - 21:20

Il y a deux semaines, un tel accord paraissait inespéré tant les positions étaient inconciliables. D'un côté Swissair voulait renier son engagement de passer de 49,5 à 85% du capital de Sabena. Le groupe suisse avait fait une offre, présentée comme «la dernière». De l'autre, le gouvernement belge qui attaquait son partenaire en justice, réclamant 750 millions francs, relayé par la compagnie elle-même qui exigeait à son tour 750 millions supplémentaires.

De toute évidence, pourtant, la confrontation n'était dans l'intérêt de personne. Ni de Sabena, qui risquait de se retrouver à court de liquidités à brève échéance, ni de Swissair, qui voyait se prolonger une incertitude potentiellement ruineuse.

L'accord a été discuté au sommet, lundi, dans un hôtel de Bruxelles. Mario Corti, patron du groupe Swissair, et Guy Verhofstadt, Premier ministre belge, n'ont laissé ce soin à personne d'autre, écartant en particulier le ministre belge en charge du dossier, Rik Daems.

Swissair injectera près de 390 millions. C'est beaucoup plus que les 210 millions de la «dernière offre». Mais le plan prévoit des versements échelonnés sur deux ans, le premier en octobre prochain, puis chaque six mois jusqu'en avril 2003.

Swissair s'assure ainsi que sa participation accompagne la mise en oeuvre rapide du plan de restructuration présenté par le patron de Sabena, l'Allemand Christoph Müller.

Le groupe Swissair obtient surtout ce qui était devenu une obsession: le renoncement à la majorité qu'il devait prendre dès la conclusion des accords bilatéraux entre la Suisse et l'Union européenne. Le gouvernement belge s'est fait une raison. S'il veut se débarrasser de sa part majoritaire, il devra trouver un autre partenaire.

La répartition de l'effort devrait aussi permettre à l'Etat belge d'échapper aux foudres de la Commission européenne: la part plus importante de Swissair montre que l'Etat belge ne fait que suivre la stratégie d'un investisseur privé.

Thierry Zweifel, Bruxelles

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