Ruth Lüthi au tapis avant même d'entrer sur le ring? Que nenni!

Même si elle se dit blessée par certains propos tenus au sujet de sa représentativité linguistique, la Fribourgeoise ne mène pas moins une intense campagne en coulisses. Interview.

Ruth Lüthi était lundi à Berne afin de préparer les auditions qu'elle devra passer mardi dans l'après-midi devant les divers groupes parlementaires.

Epaulée depuis peu par Alain Berset, le président du groupe socialiste de la Constituante fribourgeoise, la conseillère d'Etat s'est montrée dans la salle des « Pas Perdus » où elle s'est entretenue avec différents journalistes des deux côtés de la Sarine.

Sa candidature, que l'on présente souvent comme un alibi dans la presse romande, est pourtant prise au sérieux du côté du Palais Fédéral.

Même si l'on reconnaît volontiers en coulisses que Micheline Calmy-Rey a une longueur d'avance dans la course au Conseil Fédéral, rien ne semble encore joué.

Franz Steinegger lui-même n'a-t-il pas récemment conseillé à la Genevoise de ne pas chercher un appartement à Berne avant le 5 décembre ?

La « romandité » ne préoccupe que les Romands

La question de la « romandité » de Ruth Lüthi ne semble d'ailleurs pas préoccuper les membres du Parlement, mis à part les députés romands, qui restent de toute façon... minoritaires.

Les « hearings », les auditions devant les groupes parlementaires, seront donc cruciales pour les deux candidates officielles du PSS.

Les parlementaires alémaniques connaissent déjà leurs idées via la presse. Ils vont maintenant tenter de comprendre qui se cache derrière le masque.

Micheline Calmy-Rey et Ruth Lüthi seront donc avant tout jugées sur leurs qualités personnelle. Et pour défendre leurs positions, elles devront y mettre des formes.

Les parlementaires n'aiment pas ceux ou celles qui se croient déjà au sommet. Ou qui le montrent trop.

De Berne, Peter Berni, tsr.ch

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