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Restructuration de Bally: coup dur pour les Soleurois

La décision du fabricant de chaussures de luxe de fermer son site de production de Schönenwerd (SO), marque une nouvelle étape de sa descente aux enfers. Les 135 emplois concernés seront transférés à Caslano (TI), où 120 emplois disparaissent également.

Ce contenu a été publié le 29 novembre 1999 minutes

La décision du fabricant de chaussures de luxe de fermer son site de production de Schönenwerd (SO), marque une nouvelle étape de sa descente aux enfers. Les 135 emplois concernés seront transférés dans la fabrique tessinoise de Caslano, où 120 emplois disparaissent également.

L’arrêt total de la production de chaussures à Schönenwerd met un terme à une activité de près d’un siècle et demi dans la commune soleuroise, siège de Bally, et qui le restera, puisque 80 postes administratifs subsisteront. Il est probable que quelque 120 salariés seront licenciés à Schönenwerd dès la fin de l’année.

La nouvelle n’a surpris ni les ouvriers, ni le gouvernement soleurois. Il y a belle lurette que plus personne ne se faisait d’illusion. Car la situation de Bally ne cesse de se dégrader depuis des années. Les pertes s’accumulent – 100 millions de francs par an – sans que les restructurations qui se sont succédées y aient rien changé. Et ce n’est pas la vente du groupe, fin août dernier, au fonds d’investissement américain Texas Pacific Group (TPG) qui pouvait constituer un signe rassurant, bien au contraire.

Spécialisé dans la reprise de sociétés mal en point, le groupe texan se fait fort de les remettre à flot. Plus exactement de les valoriser, comme disent les spécialistes, avant de les revendre en bourse. Une telle opération a déjà été menée avec le constructeur italien de motos Ducati. C’est dans la même optique que TPG a racheté l’an dernier Landis & Gyr Communications, à Genève.

Chez Bally, les dirigeants de Texas Group ont commencé par décider la fermeture de près de la moitié des magasins en Europe et en Suisse. La nouvelle saignée qui frappe Schönenwerd et Caslano n’est peut-être pas la dernière. Bally se donne cinq à dix ans pour retrouver les bénéfices, a déclaré le nouveau patron, Abel Halpern. A terme, la production de chaussures tombera de 450 000 à 200 000 paires par an.

Joël Quilleré

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