Un écolier doit serrer la main de l'enseignante
Les écoliers de Bâle-Campagne ne pourront plus refuser de serrer la main pour des raisons religieuses. Si un élève persiste, il doit s'attendre à des sanctions, a indiqué mercredi le Département cantonal de l'éducation.
Epilogue de la polémique nationale causée par deux élèves musulmans qui ont refusé de serrer la main de leur enseignante pour des questions religieuses en avril à l'école secondaire de Therwil (canton de Bâle-Campagne).
Selon une analyse juridique réalisée à la demande du département cantonal de l’éducation, les écoles du canton peuvent exiger la poignée de main malgré la liberté de religion. L'intérêt public concernant l'égalité entre femmes et hommes aussi bien que l'intégration de personnes étrangères l'emportent «largement» sur la liberté de croyance des élèves.
La présidente du forum pour un islam progressiste Saïda Keller-Messahli considère que l’histoire de la poignée de main est symptomatique.
Dans un communiqué publié mercredi après-midi, le Conseil central islamique suisse (CCIS) fait part de son mécontentement. Il estime qu’en obligeant les élèves à serrer la main, le département cantonal a dépassé ses compétences.
Le CCIS a annoncé qu'il s'opposera juridiquement au nouveau règlement s'il est mis en application. Pour le conseil, obliger à avoir des «contacts corporels» avec une autre personne est du «totalitarisme des valeurs».

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