Les "hearings", les auditions des deux candidates officielles du PS devant les groupes parlementaires, ont débuté mardi après-midi.

Pour analyser l'importance de ces rendez-vous mais également pour décortiquer la course au CF à partir de mercredi, cette rubrique laisse la parole chaque jour à un journaliste de presse écrite, spécialiste de politique fédérale.

Sybille Oetliker, correspondante à Berne pour l' "Aargauer Zeitung"

Ces auditions sont importantes surtout parce que les deux candidates ne sont pas très connues au Parlement. Beaucoup de parlementaires les rencontreront en effet pour la première fois. Le choix s'effectuera principalement sur des critères personnels parce que les avis politiques sont plus ou moins connus et ne diffèrent pas beaucoup d'ailleurs. C'est un peu un jeu de séduction. C'est difficile de dire qui est la plus grande séductrice, cela dépend de trop de paramètres".

François Nussbaum, journaliste parlementaire pour "L'Express - L'Impartial"

"Les auditions seront assez déterminantes, contrairement à ce que l'on pourrait penser, même si beaucoup de gens pensent que les jeux sont déjà faits. Les candidates ne sont pas connues à Berne. Les députés vont donc leur poser des questions sur des thèmes politiques. Mais le jugement se fera autant sur les réponses que sur la manière dont elles vont répondre. L'impression laissée par les candidates me semble donc aussi importante que le contenu du message".

Bernard Wütrich, journaliste parlementaire pour «Le Temps»

«C'est une phase absolument décisive, parce que les deux candidates ne sont pas parlementaires et ne sont donc pas connues. A la suite de l'expérience un peu malheureuse de Ruth Metzler, dont on s'aperçoit que le manque d'expérience politique est quand même un désavantage sérieux, les groupes parlementaires vont certainement poser beaucoup de questions. Il semble que les partis n'ont pas tous la même approche de ces auditions. Le PDC a l'intention de poser des questions politiques propres à la gauche, alors que le Parti Radical devrait s'intéresser davantage au fonctionnement et à la collégialité». Propos recueillis par Peter Berni

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