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Quand la Russie architecturale pensait italien

Vincenzo Brenna, Château Saint-Michel de Saint-Pétersbourg (1797). swissinfo.ch

Lugano et Mendrisio organisent une nouvelle exposition consacrée à l’influence des architectes italiens et tessinois dans la Russie des Tsars.

Ce contenu a été publié le 12 octobre 2003

Jusqu’au 11 janvier, le public peut y découvrir 350 modèles et dessins de grands maîtres de l’architecture.

On s’approche de la fin de cette année commémorative du tricentenaire de la fondation de Saint-Pétersbourg.

Pourtant, le Tessin lance encore une grande exposition baptisée «Du mythe au projet. La culture architecturale des maîtres italiens et tessinois dans la Russie néo-classique.»

Cette exposition est organisée en collaboration avec le prestigieux Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Elle se tient en deux lieux: le Musée d’art cantonal à Lugano et l’Académie d’architecture de l’Université de la Suisse italienne (USI) à Mendrisio.

L’affirmation du néo-classicisme

Une nouvelle fois, l’exposition explore les rapports architecturaux noués entre la Suisse italienne, l’Italie et la Russie. L’apport du Tessin à l’évolution de l’architecture russe a été de première importance grâce à des noms comme Trezzini, Adamini, Rusca ou encore Gilardi.

Cette nouvelle exposition présente au public les résultats des recherches les plus récentes sur la période qui a vu l’affirmation du néo-classicisme russe (18e siècle).

«Une série de réunions tenues de 1998 à 2000 au Monte Verità d’Ascona et à la Fondation Cini de Venise ont constitué la base de cette exposition», expliquent les curateurs Marco Franciolli et Letizia Tedeschi.

«Ces réunions ont permis de constater l’avancement des études, poursuivent-ils. Elles ont aussi montré la nécessité de poursuivre la recherche et de tirer un premier bilan également pour le public.»

De Catherine II à Alexandre Ier

La période évoqué par l’exposition de Lugano et de Mendrisio va de l’accession au trône de Catherine II (1762) à la mort de son petit-fils Alexandre Ier (1825).

A cette époque des artistes de toute l’Europe affluaient dans les villes russes. C’est de ce fécond mélange des cultures qu’est né le nouveau langage classique russe, un langage architectural dans lequel la tradition italienne (et par conséquent tessinoise) revêtait une importance particulière.

L’exposition montre environ 350 œuvres – parmi lesquelles de nombreuses inédites – composées de dessins, de modèles et d’études des principaux monuments russes néo-classiques.

Le public pourra notamment reconnaître l’Académie des Sciences, le Théâtre de l’Ermitage, le palais anglais de Pertershof, quelques pavillons du palais impérial de Tsarskoje Selo ou encore du Théâtre du Bolchoï.

Ces œuvres sont signées par des architectes tessinois (Luigi Rusca, Domenico Gilardi, Domenico et Antonio Adamini), italiens (Giacomo Quarenghi, Vincenzo Brenna et Carlo Rossi), mais aussi russes (Ivan Starov, Nicolaj L’vov).

Sections thématiques

Pour donner davantage de clarté à l’exposition, les curateurs l’ont organisée par sections thématiques.

Il est par exemple question des rapports entre Catherine II et l’Italie, de l’œuvre des architectes italiens à Saint-Pétersbourg, du travail des décorateurs tessinois ou encore du parcours professionnel de certains artistes.

Après le Tessin, l’exposition se déplacera à Saint-Pétersbourg au printemps 2004. Elle sera accueillie du 18 février au 30 avril dans le prestigieux salon du Musée de l’Ermitage.

swissinfo, Alessandra Zumthor, Lugano
(traduction: Olivier Pauchard)

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