Proche-Orient: pression sur le gouvernement
Une cinquantaine d'ONG et la gauche demandent au Conseil fédéral d'introduire un moratoire sur la collaboration militaire avec Israël.
Depuis l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza en 1967, dénoncent ces organisations, Israël viole les droits de l'homme. En outre, depuis quelques semaines, l'armée israélienne enfreint systématiquement la 4e convention de Genève sur la protection des populations civiles.
Et de rappeler que le Conseil fédéral a dernièrement appelé Israël au respect du droit international, préalable indispensable pour l'établissement d'une paix durable et juste au Proche-Orient.
Application des résolutions de l'ONU
Estimant cet appel insuffisant, les organisations concernées demandent au gouvernement fédéral de l'assortir de mesures concrètes. Elles exigent l'arrêt immédiat de la coopération avec les industries d'armement, les armées et les services secrets d'Israël et des autres pays de la région.
Le moratoire est notamment soutenu par Amnesty International, Pain pour le prochain, Terre des Hommes, le Groupe pour une Suisse sans armée, l'Oeuvre suisse d'entraide ouvrière, l'Entraide protestante suisse, les Verts et le Parti socialiste suisse.
Ce moratoire, ajoutent les organisations, devrait rester en vigueur jusqu'à l'application des résolutions de l'ONU.
Des destructions systématiques
Quelle soit privée ou publique, l'aide au développement suisse a beaucoup œuvré pour la construction de la Palestine, dit Christoph Stueckelberger, secrétaire central de l'œuvre d'entraide «Pain pour le prochain».
Or, ces derniers temps, l'armée israélienne a systématiquement détruit ces constructions civiles, porteuses d'espoir. Rien qu'à Ramallah, huit stations de radio et de télévision et 18 bureaux d'organisations non gouvernementales ont été détruits ces quatre dernières semaines.
«Nous ne pouvons plus aider de la main gauche à détruire ce que la main droite a construit», conclut Christoph Stueckelberger.
swissinfo avec les agences

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