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Pro Helvetia parie sur une approche globale

Directeur de Pro Helvetia, Pius Knüsel veut faire voyager la culture suisse. Keystone

La Fondation pour la culture adopte une nouvelle stratégie. Elle veut développer sa présence dans toutes les zones culturelles de la planète.

Ce contenu a été publié le 25 octobre 2004 minutes

Elle abandonne certaines antennes en Europe pour en développer d’autres en Asie et en Amérique latine.

«Pro Helvetia doit se profiler comme centre opérationnel pour les activités culturelles suisses à l’étranger», explique son directeur Pius Knüsel à swissinfo.

Et davantage qu’auparavant, Pro Helvetia regarde au-delà du continent européen. Première mesure: elle va fermer une partie de ses bureaux de liaison en Europe de l’Est.

Aux dires de ses responsables lundi à Berne, l’intégration de ces pays à l’Union européenne permet à la Fondation pour la culture de diminuer sa présence dans cette région.

Les bureaux à Budapest, Bratislava et Prague seront fermés d'ici 2005. Le bureau de Cracovie déménagera à Varsovie.

Pas de nouvelles permanences en Europe

Pour le reste, la création de centres culturels dans les années 1980 en France et en Italie appartient au passé. Aujourd'hui en effet, les partenariats avec des institutions indépendantes occupent le devant de la scène.

En clair, aucune nouvelle permanence ne sera créée en Europe. Mais les bureaux de Paris, Rome, Milan et Venise demeureront des représentations de premier plan.

Pour l'encouragement à la création artistique en Europe, la Fondation travaillera essentiellement par le biais des requêtes qu'elle reçoit.

Un programme sera également consacrée chaque année à un pays européen (ainsi qu’à un pays extra-européen).

Une question de différence culturelle

En dehors du continent, là où une représentation propre lui semble nécessaire, la Fondation installera des bureaux de liaison à l’image de ceux du Caire et du Cap.

Disposer de tels bureaux n'a de sens que dans les régions où la différence culturelle avec la Suisse est particulièrement forte, explique Pro Helvetia.

Plus une région est culturellement proche, moins un intermédiaire est en effet nécessaire pour des échanges réciproques.

D'ici 2015, Pro Helvetia ouvrira six bureaux de liaison en Amérique du Sud, en Asie et en Australie. Son objectif général est une présence accrue dans ces régions.

Concrètement, les premiers bureaux ouvriront en 2007 et seront rattachés à des structures existantes comme une ambassade ou un consulat. Chacun reposera sur un budget évalué à 500’000 francs.

Une affaire d’économies aussi

Pro Helvetia ne manque pas d’arguments. Selon ses responsables, la Chine, l'Inde, le Brésil ou le Mexique s'intéressent toujours plus à l'art et à la culture. Et qui plus est, ces pays sont davantage présents sur la scène culturelle mondiale.

A longue échéance, Pro Helvetia souhaite donc ouvrir un bureau de liaison dans chacune des grandes aires culturelles extra-européennes.

Le monde qui bouge n’explique pas à lui seul ce changement de stratégie. La mue de Pro Helvetia découle aussi des économies souhaitées par la Confédération.

«Ces dernières années, nous avons beaucoup parlé de réformes, indique Pius Knüsel. Il nous faut maintenant aller de l’avant.»

swissinfo et les agences

Faits

Pro Helvetia soutient des projets à l'étranger à hauteur de 14 millions de francs par année.
Ce montant représente 60% de son budget opérationnel.
Quelque quarante collaborateurs de la Fondation travaillent à l'étranger.

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