Premier exercice d’état-major commun entre la Suisse et l’Autriche
Quelque 500 officiers, sous-officiers et soldats suisses et autrichiens participent depuis lundi à un exercice binational d'état-major dans le Vorarlberg. Un exemple de coopération internationale conforme à la nouvelle politique de la Suisse.
Quelque 500 officiers, sous-officiers et soldats suisses et autrichiens participent depuis lundi à un exercice binational d'état-major dans le Vorarlberg. Un exemple de coopération internationale conforme à la nouvelle politique de la Suisse.
Ce genre d’exercice s’inscrit exactement dans la ligne de la politique de sécurité du gouvernement suisse. Ce dernier a adopté, il y a deux mois, les principales recommandations d'un groupe d'experts présidé par l'ancien secrétaire d'Etat Edouard Brunner. La sécurité de la Suisse passe, désormais, par la coopération.
Et dans le domaine militaire, les exemples concrets se multiplient. Récemment, les forces terrestres suédoises et suisses ont effectué ensemble, dans le sud de la Suède, des exercices de combat de chars. Et le mois passé, les forces aériennes françaises, autrichiennes et suisses ont effectué un exercice combiné de protection d'un même espace aérien. En juillet, enfin, soldats français et suisses ont participé à une opération catastrophe commune sur sol helvétique dans le région genevoise.
C'est que la menace militaire classique a fait place à de nouveaux risques - conflits régionaux, migrations, terrorisme, prolifération d'armes, crime organisé, guerre de l'information. Le contrôle et la maîtrise de ces nouveaux risques exigent donc une coopération renforcée à tous les niveaux avec l'étranger.
Pour en rester au seul domaine de l'armée, la coopération avec des pays amis est d'ailleurs nettement antérieure au rapport sur la politique de sécurité 2000. Depuis plus de 20 ans, des pilotes suisses participent en effet à des entraînements en Sardaigne, en Grande-Bretagne ou en Scandinavie. Et depuis quelques années, des militaires suédois viennent s'entraîner en Suisse sur les simulateurs du char de combat Léopard 2.
Pierre-André Tschanz

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