Toujours aucun set de perdu pour Roger Federer qui s'est qualifié pour les huitièmes de finale à Melbourne en se défaisant de l'Allemand Rainer Schuettler.

Même s'il s'est imposé en trois manches (7-6 7-6 6-4), Roger Federer a sué pour faire plier son coriace adversaire germanique. Après deux échecs au troisième tour en 2000 et 2001, le voilà pour la première fois de sa carrière décrochant son billet pour la deuxième semaine. Où il aura fort à faire en se mesurant à un autre Allemand, Tommy Haas, tête de série numéro 7, l'homme qui l'avait battu aux Jeux Olympiques de Sydney. Mais Haas aura-t-il digéré le marathon en cinq sets qu'il a livré pour éliminer l'Américain Todd Martin?

Sur l'ensemble de la partie entre Federer et Schuettler, peu d'éléments séparaient les deux hommes. Tous deux ont notamment commis 36 fautes directes. Federer (ATP 11) a sorti de sa raquette 38 points gagnants, Schuettler (ATP 41) 7 de moins. «Ce ne fut pas évident du tout, soulignait le Bâlois. J'ai aussi dû tenir compte de la chaleur ambiante, ce qui n'avait pas été le cas les jours précédents. Mais ce n'est pas plus mal de retrouver des conditions plus traditionnelles pour un tel tournoi».

L'essentiel est la qualification

Avec deux sets accrochés, deux tie-breaks enlevés difficilement (8-6 et 7-5), Roger Federer a vécu son premier véritable test à Melbourne. «Peut-être que j'aurais pu gagner plus facilement, mais l'essentiel est la qualification... » Qui fut acquise en 2 heures et 17 minutes. Rainer Schuettler n'était pas dépourvu de références. Réputé comme un véritable métronome, il avait sorti au tour précédent Carlos Moya. Le tennisman de Münchenstein était prévenu. Il n'est pas tombé dans le piège.

Roger Federer fait donc partie des 16 rescapés du tournoi masculin, qui a vu depuis lundi la plupart de ses favoris mordre la poussière les uns après les autres. Dans ces conditions, le Suisse ne part pas sans ambition, avec, qui sait, la possibilité de poursuivre son parcours assez loin. «Mais je préfère aborder les matches les uns après les autres, cela ne sert à rien de me projeter trop loin», lâche-t-il, conscient de l'efficacité de Tommy Haas. Mais à Sydney et Melbourne, Roger Federer n'a toujours pas perdu le moindre match cette année...

Jonathan Hirsch

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