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Pour survivre, Virt-x devra trouver des alliés

Au siège de Virt-x à Londres, l'ambiance n'est pas au beau fixe. Keystone Archive

Malgré un système de transactions performant, la plate-forme européenne de la Bourse suisse n'attire pas les ordres sur les titres étrangers.

Ce contenu a été publié le 08 février 2002

Lancée en grande pompe en juin dernier, la Bourse électronique paneuropéenne Virt-x avait l'ambition de devenir l'une des principales places d'échange pour les valeurs vedettes (les blue chips) du Vieux Continent. Sept mois plus tard, le bilan n'est pas à la hauteur des espérances.

Détenue conjointement par la Bourse suisse SWX et le consortium britannique Tradepoint, Virt-x traite depuis Londres les 27 valeurs composant le Swiss Market Index, l'indice phare du marché helvétique, et quelque 600 titres européens.

Des banques suisses ne jouent pas le jeu

Cette nouvelle plate-forme bénéficie d'un système de transactions électronique unique en Europe. Plus efficace que les modèles de la concurrence, il est totalement intégré, du négoce au règlement des opérations.

Mais, pour l'instant, Virt-x n'a pas convaincu les traders qui préfèrent les Bourses locales pour échanger les titres étrangers. Plus de 95% du volume de Virt-x se fait sur les valeurs suisses comme Roche, Nestlé ou Novartis. On reste loin de l'objectif de 10% du marché des blue chips européens que s'est fixé Virt-x pour sa première année d'exploitation.

«Cette plate-forme bénéficie d'une très haute qualité, mais elle est trop chère pour certaines transactions et manque de liquidité sur les actions étrangères», précise un analyste. Du côté de Virt-x, on estime que des banques suisses ne jouent pas le jeu.

Dans la liste des établissements les plus actifs sur Virt-x, on trouve certes en tête du classement l'UBS et le Credit Suisse avec environ 160 000 transactions chacun, mais pas de trace d'autres banques helvétiques dans le top ten.

Au final, il n'en restera que trois

Ces derniers mois la lutte entre les Bourses mondiales s'est ravivée. Euronext, qui réunit les places de Paris, Bruxelles et Amsterdam, a racheté le Liffe, la Bourse anglaise des produits dérivés. Clearstream, une des plus grandes chambres de compensation européennes, est convoitée par la Bourse allemande, alors que le Nasdaq américain cherche un allié en Europe.

Dans ce paysage boursier en pleine mutation, Virt-x ne pourra pas survivre sans une alliance. D'ailleurs ses responsables l'admettent sans détours. «Nous sommes ouverts à des consolidations car au final, il ne restera en Europe que deux ou trois pôles de liquidités», estime Lee Hodgkinson, directeur du développement chez Virt-x.

Même son de cloche du côté de la SWX. Pour avoir les mains libres dans sa politique de prises de participations, la Bourse suisse va transformer son actuel statut d'association en société anonyme. Une façon d'annoncer que de nouvelles alliances sont en vue en 2002.

Luigino Canal

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