Réorganiser la coopération suisse
La Direction du développement et de la coopération (DDC) s'est installée sur une voie trop solitaire et doit mieux s'intégrer dans la politique étrangère et l'administration fédérale, estime Micheline-Calmy-Rey.
La DDC s'est un peu refermée sur elle-même, surtout par crainte de se faire manipuler par la politique, affirme la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un entretien à la «NZZ am Sonntag».
«Nous aspirons à une meilleure collaboration et à une stratégie plus homogène avec le Secrétariat d'Etat à l'économie.» Mme Calmy-Rey estime que des évolutions globales comme la crise alimentaire, le manque d'eau, les migrations et les Etats en échec constituent des facteurs déclencheurs pour la «grande réorganisation». Le savoir-faire de la DDC doit aussi être plus visible sur le terrain, ajoute-t-elle.
En association avec le personnel, 20 groupes de travail sont en place. La première phase doit être achevée d'ici septembre et la réorganisation à l'étranger suivra en 2009.
La réforme a été exigée fin 2006 par la commission de gestion du Parlement. Un premier changement est intervenu en janvier avec le rempplacement de Walter Fust par Martin Dahinden à la direction. Avec un budget de 1,3 milliard de francs, la DDC emploie 650 personnes à Berne et à l'étranger.

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