Physicien du CERN: la France sollicite la Suisse
La justice française a demandé l'entraide judiciaire à la Suisse dans le cadre de l'affaire du physicien du CERN inculpé en octobre à Paris. Le Ministère public de la Confédération y donnera suite dans les prochaines semaines.
Porte-parole du Ministère public de la Confédération (MPC), Jeannette Balmer a confirmé samedi une information du Blick, sans toutefois donner de précision sur le contenu de la demande ou sur la procédure d'entraide.
Le MPC a déjà ouvert fin octobre une enquête contre inconnu dans le cadre de cette affaire. La procédure judiciaire porte sur des soupçons de soutien à une organisation criminelle. Dans ce genre de cas, des faits perpétrés à l'étranger peuvent aussi être punis en Suisse, jusqu'à cinq ans de prison, notamment s'ils y ont été préparés.
Le physicien, âgé de 32 ans, a été inculpé en octobre à Paris pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». On lui reproche des liens présumés avec l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il est soupçonné d'avoir envisagé de commettre un attentat en France.
Il travaillait depuis 2003 au Centre européen de recherche nucléaire (CERN) à Genève. Il aurait également enseigné à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.
Le suspect a reconnu avoir eu des contacts via Internet avec un correspondant d'AQMI en Algérie.
swissinfo.ch et les agences

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