Pour ce qui est la première visite en Turquie d'un président de la Confédération, Pascal Couchepin a défendu le récent tour de vis de Berne à l'encontre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

«Les Turcs auraient probablement préféré l'interdiction du PKK mais ils savent bien que la réalité suisse est différente», a déclaré M. Couchepin à la Radio suisse romande (RSR) à la veille des entretiens officiels prévus lundi et mardi à Ankara.

«Les mesures qui sont prises sont nécessaires notamment à la suite d'attaques contre des magasins turcs», probablement le fait «d'organisations dangereuses» qui voulaient se venger du refus de payer l'impôt, a souligné le conseiller fédéral.

Ce dernier faisait allusion à une dizaine d'attentats dirigés récemment contre divers locaux depuis la mi-octobre en Suisse alémanique, qui ont fait un blessé grave. Si bien que le Conseil fédéral a décidé de limiter et de faire surveiller les activités des séparatistes kurdes présents en Suisse.

Après un week-end passé à visiter la région de Konya, berceau de la civilisation chrétienne, Pascal Couchepin doit s'entretenir lundi avec le président turc Abdullah Gül et mardi avec le premier ministre Erdogan.

Mardi, une cérémonie célébrera les 80 ans des relations diplomatiques entre les deux pays, relations qui ont connu des tensions ces dernières années, à la suite de la reconnaissance en 2003 par le Conseil national du génocide arménien.

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