Naturalisations: La Suisse dans la moyenne européenne
La Suisse ne naturalise ni plus ni moins d'étrangers qu'ailleurs en Europe. Avec 2,8% de la population étrangère devenue suisse en 2008, elle se situe même dans la moyenne, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). En un siècle, la politique de Berne a été tour à tour libérale et restrictive.
En 2008, les taux de naturalisation les plus élevés ont été observés en Suède (5,8%), aux Pays-Bas (4,1%) et en Norvège (3,9%). Les pays voisins, tels l'Italie, l'Allemagne et l'Autriche, affichent des taux de naturalisation plus faibles, entre 1,2% et 1,6%.
Avec 3,6% et 3,2%, la France respectivement le Royaume-Uni affichent des taux légèrement supérieurs à celui de la Suisse. Les besoins de naturalisation y sont pourtant moins forts puisque ces deux pays appliquent le droit du sol, selon lequel les enfants d'immigrés obtiennent automatiquement la nationalité du pays à leur naissance.
Le taux de naturalisation relativement modeste en Suisse s'explique notamment par le fait que la durée minimale pendant laquelle une personne doit séjourner dans le pays avant de pouvoir être naturalisée est nettement plus longue que dans la plupart des Etats européens. La complexité de la procédure à trois niveaux administratifs (Confédération, canton et commune) a aussi une incidence, explique l'OFS.
Dans aucun autre pays d'Europe, la citoyenneté communale ou la bourgeoisie, autrefois largement répandue, ne joue plus de rôle pour l'acquisition de la nationalité.
swissinfo.ch et les agences

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