La Suisse s'engage pour le droit des travailleurs
La ministre de l'Economie Doris Leuthard a signé lundi un accord de coopération avec le Bureau international du travail (BIT) pour améliorer la protection des travailleurs dans les pays en voie de développement. Des syndicalistes ont demandé qu'il en soit fait de même en Suisse.
La cheffe du Département fédéral de l'économie (DFE) a rencontré en privé le directeur général du BIT Juan Somavia, avant de signer le protocole d'accord et d'inaugurer une exposition photographique commémorant le 90e anniversaire de l'organisation, fondée en 1919. Il s'agit de sa première visite au siège du BIT.
«Les consommateurs et les acteurs du commerce international sont de plus en plus exigeants quant au respect des droits des travailleurs», a expliqué le secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Les activités prévues par le SECO avec le BIT sur la période 2009-2012 portent sur un montant de 7,8 millions de francs (7,2 millions de dollars) dans les pays prioritaires suivants: Indonésie, Vietnam, Afrique du Sud, Ghana, Colombie, Inde et Chine.
Un programme vise à améliorer la coopération entre exportateurs et acheteurs du secteur textile, un autre est axé sur les petites et moyennes entreprises et les entreprises de sous-traitance.
Les relations entre le BIT et la Suisse n'ont pas toujours été au beau fixe. Une trentaine de militants de l'Union syndicale suisse (USS) ont ainsi profité de la visite de la conseillère fédérale pour rappeler les recommandations faites par l'organisation en 2006 et demander la fin des licenciements antisyndicaux.
Les militants ont distribué des tracts «Suisse: halte aux licenciements antisyndicaux!» aux délégués à la conférence internationale du travail, réunie à Genève jusqu'au 19 juin, à leur arrivée au Palais des Nations. Ils ont dénoncé symboliquement «la passivité» de la Suisse, alors même que la conférence examine les violations des droits des travailleurs partout sur la planète.
swissinfo.ch et les agences

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