Le Sri Lanka affirme s'être emparé de la dernière bande côtière encore entre les mains des rebelles tamouls. L'ONU, peu avant, critiquait les deux camps et appellait à une trêve humanitaire.

Deux divisions de l'armée qui menaient le combat au sud et au nord de la bande de côte tenue par les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), dans le nord-est du pays, ont fait leur jonction samedi matin, a affirmé une source militaire.

«Les Tigres ont encore quelques kilomètres carrés de territoire mais n'ont plus accès à la mer», a-t-il ajouté, affirmant que le reste du territoire rebelle sera bientôt conquis.

Le Sri Lanka a donc ignoré les appels à cesser une guerre qui provoque, selon la Croix-Rouge, une «catastrophe humanitaire inimaginable».

Vendredi en effet, pour la première fois, le Conseil de sécurité de l'ONU avait exhorté les belligérants à épargner les civils. Et ce samedi doit arriver à Colombo le chef de cabinet du secrétaire général Ban Ki-moon, Vijay Nambiar.

De son côté, le représentant de l'ONU pour les Déplacés, le Suisse Walter Kälin, se disait il y a peu «extrêmement inquiet».

Selon lui, au moins 50'000 civils demeuraient pris au piège dans la zone de conflit sans avoir accès à une aide humanitaire suffisante. Il accusait les deux camps de violer le droit international humanitaire.

«Les Tigres empêchent les civils de quitter la zone et ont placé des installations militaires dans leur proximité (...) Le gouvernement a également utilisé des armes lourdes dans la zone des combats au cours de ces derniers jours. Cette conjugaison de facteurs a provoqué un nombre élevé et inacceptable de victimes civiles», avait souligné le juriste suisse.

swissinfo.ch et les agences

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