La Libye souffle le chaud et le froid sur la Suisse
Vendredi, le colonel Kadhafi avait accusé la Suisse de «financer le terrorisme». Et voilà que le nouveau chargé d'affaires suisse à Tripoli a enfin reçu son visa. Le moins que l'on puisse dire est que les relations sont tendues depuis l'arrestation du fils Kadhafi il y a juste un an à Genève.
L'ambassadeur Daniel von Muralt ayant pris sa retraite en janvier en pleine crise diplomatique, il ne restait depuis lors qu'un seul diplomate accrédité à Tripoli. Il devrait donc être rejoint bientôt par le nouveau chargé d'affaires, qui attendait son visa depuis des semaines.
Le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz a proposé à maintes reprises de se rendre à Tripoli pour négocier une solution.
La Libye réclame toujours des excuses pour l'arrestation de Hannibal Khadafi et de son épouse, le 15 juillet 2008 à Genève, sur plainte de deux de leurs employés pour maltraitance. Elle détient du reste toujours deux Suisses à Tripoli par mesure de rétorsion.
Mais les accusations lancées vendredi par le leader libyen lors du G8 en Italie ne semblent pas augurer d'une rencontre prochaine avec M. Merz.
Le «guide» a notamment lancé: «la Suisse est une mafia mondiale et non un Etat». Ou encore: «la lutte contre le terrorisme exige l'assèchement de sa source matérielle par la dislocation de l'entité suisse».
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'a pas souhaité commenter ces propos.
swissinfo.ch et les agences

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