Hans-Rudolph Merz cible de sérieuses critiques
Le président d'economiesuisse, Gerold Bührer, critique le gouvernement dans le cadre du différend avec l'Allemagne concernant les données bancaires volées en Suisse.
En n'excluant pas une réflexion sur l'échange automatique d'informations, le ministre des finances Hans-Rudolf Merz a ouvert une porte dangereuse, a déploré samedi Gerold Bührer à la Radio suisse alémanique. Micheline Calmy-Rey est aussi pointée du doigt.
La situation actuelle pose un grand défi. La pression est grande et va se maintenir encore un certain temps, explique le président d'economiesuisse. A ses yeux, il est important que la branche et le gouvernement agissent de manière déterminée. Or l'attitude du gouvernement donne à réfléchir.
«Deux erreurs ont eu lieu, qui ne doivent plus se produire», estime Gerold Bührer. Une personne membre du Conseil fédéral a donné une réponse discutable à la question de savoir comment elle aurait agi si on lui proposait des données bancaires. Micheline Calmy-Rey avait répondu qu'en tant que ministre des finances, elle aurait fortement réfléchi à un achat de telles données.
Mais la critique est plus virulente encore à l'endroit de Hans-Rudolf Merz, libéral-radical comme Gerold Bührer. Ses déclarations selon lesquelles un échange automatique d'informations pourrait être étudié sont jugées malheureuses et inutiles. La Suisse a fait un pas suffisant en supprimant la distinction entre évasion et fraude fiscale. Un échange automatique d'informations causerait des dommages considérables à l'Etat de droit suisse, à la place financière, aux banques et aux assurances.
La fraude fiscale n'est certes pas une bagatelle et l'aide apportée par les cadres bancaires n'est pas acceptable. Mais un Etat doit s'en tenir au droit et le recel est aussi interdit en Allemagne. Pour Gerold Bührer, la crédibilité de notre voisin est aussi en danger.
swissinfo.ch et les agences

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