Face au réchauffement qui menace le droit à l'alimentation de millions de personnes dans les pays du Sud, Action de Carême et Pain pour le Prochain lancent une campagne en faveur de la justice climatique. Et demandent au Conseil fédéral de s'engager en ce sens.

«Le changement climatique n'a pas les mêmes effets sur les riches que sur les démunis», a relevé lundi Beat Dietschy, secrétaire général de Pain pour le Prochain lors d'une conférence de presse à Berne. S'il faut bien sûr réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut aussi «sauvegarder le droit des pauvres au développement», a-t-il souligné.

Pour la présidente de la Chambre du peuple et membre du comité d'Acton pour le Carême, Chiara Simoneschi-Cortesi (démocrate-chrétienne), il est «injuste de faire payer le prix fort des changements du climat aux populations qui en sont le moins responsables». Et de rappeler qu'un Suisse émet en moyenne huit fois plus de CO2 par an qu'un Africain.

Les deux œuvres d'entraide demandent à la Confédération de s'engager dans le nouvel accord mondial sur le climat qui sera signé cette année à Copenhague.

Invité à Berne, l'évêque brésilien Erwin Kräutler a rappelé que 6 hectares de forêt tropicale disparaissent par minute et que l'Amazonie pourrait disparaître d'ici 2050.

«Le déboisement de l'Amazonie libérerait plus de 120 milliards de tonnes de carbone, l'équivalent des émissions mondiales pendant quinze ans», prédit l'évêque.

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