Les partis politiques suisses en pleine fièvre électorale
Attaques personnelles, affiches controversées, débats publics, rencontres avec la population… La campagne en vue des élections fédérales du 20 octobre bat son plein en Suisse. Aperçu des différentes méthodes de communication des principaux partis représentés au Parlement.
- Deutsch Volle Kraft voraus – die Parteien im Wahlkampf-Fieber
- Español Los partidos políticos suizos en plena fiebre electoral
- Português Partidos disputam votos em cada esquina
- عربي حمى الحملات الدعائية في سويسرا
- English Swiss political parties in election fever
- Pусский Полный вперед! Швейцарские партии в предвыборной лихорадке
- 日本語 白熱する選挙キャンペーン
Gagner des électeurs. C’est l’obsession du moment de tous les partis politiques suisses, qui se lancent à corps perdu dans la campagne électorale. Le 20 octobreLien externe, les citoyennes et citoyens suisses sont appelés aux urnes pour renouveler les 246 membres du Parlement.
Chaque parti a affiné sa stratégie de communication et tente maintenant de faire entendre sa voix par tous les moyens possibles: flyers, événements, courriers, réseaux sociaux, etc. La campagne a déjà été marquée par deux actions qui ont particulièrement choqué: l’afficheLien externe de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice) qui dépeint les autres partis comme des vers rongeant une pomme, et la stratégieLien externe du Parti démocrate-chrétien (PDC, centre) qui s’attaque nommément à des candidats via Google pour décrédibiliser leurs arguments.
Manque de transparence
Le débat a également beaucoup tourné autour du climatLien externe, de la représentation des femmesLien externe en politique et du financementLien externe des campagnes électorales. Parmi les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, la Suisse est le seul pays à n’avoir pas élaboré de loi en la matière, ce qui lui vaut d’être régulièrement critiquée par le Groupe d’Etats du Conseil de l’Europe contre la corruption (GRECO). Une initiative populaireLien externe a toutefois été déposée pour exiger davantage de transparence dans le financement de la vie politique, ce sera donc vraisemblablement au peuple de trancher.
Pour l’instant, l’argent est encore un sujet tabou. Si la majorité des partis dévoilent leur budget global de campagne, ils ne précisent pas d’où vient le financement. Au total, plus de 25 millions de francs suisses (CHF) ont été déclarés à la Radio Télévision SuisseLien externe (RTS), une augmentation de 20% par rapport aux précédentes élections fédérales de 2015. À cette somme manquent toutefois le budget de l’UDC et de certaines sections cantonales qui ont refusé de transmettre leurs chiffres, ainsi que les dépenses personnelles des candidats.
Parti vert libéral (PVL)
Dépenses de campagne: 1,6 million CHF
End of insertionUnion démocratique du centre (UDC)
Dépenses de campagne: non communiqué
Parti bourgeois-démocratique (PBD)
Dépenses de campagne: 1 million CHF
Parti socialiste (PS)
Dépenses de campagne: 6,4 millions CHF
Parti démocrate-chrétien (PDC)
Dépenses de campagne: 4,3 millions CHF
Parti libéral-radical (PLR)
Dépenses de campagne: 7,5 millions CHF
Parti écologiste suisse (Les Verts)
Dépenses de campagne: 1,9 million CHF

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Joignez-vous à la discussion