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Peter Aliesch victime d'un maître-chanteur

Qui en veut à Peter Aliesch? Keystone Archive

Deux mois déjà avant que l'affaire Aliesch ne fasse les gros titres de la presse, le conseiller d'Etat grison a été la cible de tentatives de chantage. C'est ce que révèle dans son édition de samedi le quotidien Südostschweiz.

Ce contenu a été publié le 11 août 2001 minutes

Le journal rapporte que Peter Aliesch a reçu deux lettres, datée du 23 mai et du 5 juin. Leur auteur était un ancien employé de l'administration cantonale qui avait été licencié et que le conseiller d'Etat avait aidé dans la recherche d'un nouvel emploi.

Dans la première lettre, publiée par la Südostschweiz, l'expéditeur dit avoir reçu des documents concernant l'entourage personnel et politique de Peter Aliesch, susceptibles d'intéresser le public. Dans la seconde, il menace de transmettre ces informations à des médias en-dehors des Grisons.

L'inconnu affirme avoir soumis ces documents à des juristes, qui lui auraient dit qu'ils étaient d'intérêt public. Il prétend également que des personnes du monde économique et politique lui auraient promis de l'argent en cas de publication.

Selon la Südostschweiz, c'est également de l'argent que l'auteur des lettres réclamait au conseiller d'Etat.

Alois Hafner, porte-parole de la police cantonale grisonne, a confirmé samedi que Peter Aliesch avait informé la police après avoir reçu la première lettre. Des investigations ont alors été menées. Alois Hafner n'a pas voulu donner de précisions, ni sur l'auteur de ces lettres, ni sur le résultat de l'enquête.

Peter Aliesch, soupçonné de corruption passive, a claqué la porte du Parti radical grison vendredi, peu avant que ses camardes ne lui retirent leur confiance. Il a toutefois réaffirmé qu'il n'avait pas l'intention de démissionner de ses fonctions et qu'il poursuivrait son mandat à la tête du Département cantonal de justice et police.

swissinfo avec les agences

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