Patty Schnyder traîne son spleen à Wimbledon
Patty Schnyder quitte Wimbledon par la petite porte et sans grand regret, défaite par l´Argentine Paola Suarez 6-7 6-3 6-3, qui avait déjà éliminé une Suissesse au premier tour, Emmanuelle Gagliardi.
Le point commun entre Patty Schnyder et Paola Suarez? Les deux athlètes n'affectionnent pas vraiment les vertes pelouses, comme en témoignent leurs palmarès. La Bâloise n'avait franchi que deux fois le cap du premier tour à Londres (en 1998 et cette fois-ci), l'Argentine encore jamais jusqu'il y a deux jours!
Mais à la différence de Patty Schnyder, Paola Suarez a bien plus cherché la victoire, puisant dans ses ultimes ressources les forces nécessaires pour avoir le dernier mot. Il est vrai qu'en face, la Bâloise continuait à montrer son spleen, qu'elle traîne sur les courts depuis plusieurs mois.
Manque de combativité, absence d'initiatives, état d'esprit tout sauf positif, la numéro 2 helvétique (WTA 35) n'a pas paru concernée par les événements. Son analyse d'après match n'apprend rien de neuf. «J'étais dans un jour sans, je n'avais pas de bonnes sensations sur le court, c'est tout», relate-t-elle sans donner plus de détails et en relevant les «grands mérites de son adversaire».
Ce ne sera jamais l'amour fou pour l'herbe, malgré les deux succès enlevés la semaine dernière au tournoi de Bois-le-Duc et sa victoire au All England Club mardi contre l'Italienne Gharbin. «Ici, les courts étaient plus rapides qu'à Bois-le-Duc, cela ne m'a pas convenu».
Après ses déboires sur terre battue (et son élimination prématurée à Roland-Garros), Patty Schnyder termine donc en queue de poisson son parcours sur gazon. La suite des opérations? «On verra bien, conclut-elle. Je disputerai un tournoi en Pologne, puis débutera la saison sur le ciment aux Etats-Unis. Mais je ne m'y rendrai pas trop tôt. L'année dernière, j'en ai eu assez trop vite...»
Olivier Breisacher, Londres

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