Pascal Couchepin et la globalisation : «l’OIT doit se réformer»
Un esprit novateur pour le 21e siècle : c’est le thème du deuxième Forum des Entreprises réuni à Genève par le Bureau International du Travail. Le ministre suisse de l’économie, Pascal Couchepin, en a profité pour réclamer une réforme de l’Organisation.
Un esprit novateur pour le 21e siècle : c’est le thème du deuxième Forum des Entreprises réuni à Genève par le Bureau International du Travail. Le ministre suisse de l’économie, Pascal Couchepin, en a profité pour réclamer une réforme de l’Organisation.
C’est Juan Somavia, Directeur général du BIT, qui inaugurait ce Forum de deux jours ouvert à quelque 600 chefs d’entreprise, de services gouvernementaux et d’organisations syndicales. Il a mis d’emblée ses hôtes devant leurs responsabilités : «la mondialisation, dit-il, a été une source de prospérité, mais aussi d’inégalités». Si donc l’on veut corriger le tir et combattre les effets néfastes de ce processus, il faut prendre les moyens concrets de redonner au marché «un visage humain».
De manière un peu inattendue, le ministre suisse de l’économie lui a en quelque sorte renvoyé la balle. Pour Pascal Couchepin, l’Organisation internationale du travail est évidemment appelée à jouer un rôle crucial en matière de développement social. Mais il ajoute aussitôt que pour réussir, «l’OIT doit se réformer et les employeurs ont un intérêt prépondérant à soutenir ces réformes».
Pascal Couchepin se veut concret : l’OIT, par exemple, n’a pas le monopole du développement social. Des associations de consommateurs, entre autres, ont convaincu bon nombre d’entreprises de s’engager sur ce terrain, qu’il s’agisse du travail des enfants ou des conditions des travailleurs. Ces nouveaux acteurs de la société civile devraient donc trouver aussi leur place dans l’Organisation : il n’est pas question d’accepter une justice sociale à deux vitesses, l’une proposée par les ONG et l’autre par l’OIT.
Bernard Weissbrodt

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