Quelques jours avant l'événement de samedi prochain, les organisateurs ont confirmé lundi son annulation, comme l'avait annoncé le quotidien Blick. La faute au calendrier et à des délais trop courts. Les stars tant convoitées ne pouvaient pas venir...

«Nous voulions faire une manifestation pour une Suisse ouverte, pour une communication sans violence», regrette Sidney Weill, directeur de Open Hearts Activities SA, la société qui avait été chargée de l'organisation. Mais le calendrier a eu raison des bonnes intentions.

«Nous avions tout d'abord pensé au samedi, mais un événement relativement similaire a lieu le même jour à Emmen», poursuit Sidney Weill. Le dimanche a alors été envisagé, mais la police ne voulait pas d'une manifestation le jour du Jeûne sur la place fédérale. Restait le jeudi, «mais c'était vraiment beaucoup trop court, aussi bien pour Tina Turner que pour Phil Collins», conclut l'organisateur.

N'aurait-on pas pu envisager l'événement sans stars? Ruedi Baumann, le président des Verts qui avait lancé l'idée de ce rassemblement, avance une autre difficulté: «nous n'avons pas suffisamment de forces pour faire de la publicité en une seule semaine.» Un tel battage n'aurait pas été nécessaire avec la présence des chanteurs domiciliés en Suisse, tous deux d'accord sur le principe.

Sidney Weill confirme que le calendrier était trop serré: «nous avons toujours dit que nous ne pouvions rien promettre, souligne-t-il. L'idée a été émise à la fin août, et les délais étaient très court. Rien n'a d'ailleurs jamais été confirmé.» Selon l'agence associated press, le président des Verts faisait pleinement confiance au groupe Open Hearts. Pour cette raison, son parti ne s'est pas occupé de l'organisation. Tous soulignent en revanche qu'il n'y a pas eu de bisbilles entre eux.

S'il s'agit bien d'une annulation, Sidney Weill se déclare en revanche toujours prêt «à remettre ça». De son côté, Ruedi Baumann parle déjà de l'automne ou de l'hiver prochains.

Mais la lutte contre l'extrémisme de droite ne s'arrête pas pour autant. Selon l'ATS, le gouvernement lucernois a présenté lundi au Grand Conseil les stratégies qu'il a élaborées pour combattre cette menace. Il veut intensifier la répression, en renforçant la coopération entre l'administration, la police et la justice. Un juge d'instruction s'occupera tout particulièrement des délits liés à l'extrémisme de droite.

Deuxième volet de ce projet: la prévention, notamment dans les écoles. Le canton veut en outre mettre sur pied un bureau de coordination pour les problèmes de violence. Le Grand Conseil dans son ensemble a salué les mesures envisagées. Seule l'UDC a émis quelques réserves.

Caroline Zuercher

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